Mobilité douce
Surpoids, obésité : "L’assistance électrique incite les patients les moins sportifs à faire du vélo"
Lorsque les températures sont basses, les trajets en vélo ne sont pas des plus agréables. Et pourtant, rouler à bicyclette, même durant l’hiver, a de nombreux bienfaits sur le corps et l’esprit. Le médecin-psychiatre, Jean-Victor Blanc, revient sur les vertus de cette pratique au quotidien.
Depuis quelques années, les vélos mécaniques et électriques ont gagné du terrain dans les villes et se sont imposés comme un véritable mode de transport individuel. En plus de nous aider à diminuer notre empreinte carbone, ces véhicules à deux roues réduisent notre stress lié au temps passé dans les embouteillages en voiture ou à l’attente des transports en commun qui ne sont pas toujours fiables. "Le moyen de transport que l’on utilise tous les jours pour se rendre à son lieu de travail est un facteur déterminant de notre bien-être et notre humeur dans la journée", rappelle Hannah Landau, directrice de la communication chez Lime.
Selon une nouvelle étude, menée par Ipsos pour Lime auprès de 1.000 personnes de plus de 16 ans vivant dans la petite couronne, 83 % des Français déclarent que faire du vélo les rend moins stressées. Près de 8 adultes sur 10 estiment qu’ils commencent la journée plus apaisés après avoir pédalé dans les rues de leur ville. Ils sont 83 % à voir dans cette pratique quotidienne un moyen de décompresser à la fin de la journée de travail. "En outre, 90 % des utilisateurs se sentent plus libres et épanouis après avoir réalisé un trajet à vélo." Face à ces résultats, Jean-Victor Blanc, médecin-psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, est revenu sur les bénéfices de la pratique du vélo lors d’une conférence de presse, ce 31 janvier. "On sait que l’activité physique est essentielle pour la santé mentale de la population générale. Il n’y a pas un sport qui est meilleur qu’un autre. L’idée est de faire une activité qui nous plaît pour pouvoir s’y tenir et l’inscrire dans une routine." Selon le spécialiste, faire du vélo est intéressant dans le cadre du traitement de la dépression et des addictions. "Cette activité se pratique en plein air. Ainsi, on peut bénéficier de la luminosité naturelle, dont on a le plus besoin le matin où le taux de cortisol est le plus élevé. La luminothérapie va agir sur la synthèse de cette hormone du stress, synchroniser notre corps avec un rythme circadien naturel, améliorer le sommeil et réduire les émotions négatives." Outre les vertus psychiques, la pratique régulière du vélo a également démontré des effets positifs sur la santé physique. Et pour cause, elle favorise le renforcement musculaire et l’amélioration de la santé cardiovasculaire. "Désormais, grâce aux vélos électriques, il est plus facile de se remettre en mouvement et de changer ses habitudes. En effet, l’assistance électrique incite les patients les moins sportifs, comme ceux en surpoids ou obèses, à faire du vélo. Elle lève certaines résistances, car l’effort fourni est moins intense que lorsque l’on utilise un vélo mécanique", conclut Jean-Victor Blanc.Dépression, addictions : l’exposition à la lumière naturelle "va agir sur la synthèse de l’hormone du stress"
Vélo électrique : "Il est plus facile de se remettre en mouvement"