Communication

Psycho : les hommes ont plus de mal à dire les mauvaises nouvelles

Les hommes auraient plus de mal que les femmes à partager des mauvaises nouvelles et des informations négatives les concernant, selon les scientifiques.

  • Par Diane Cacciarella
  • kitzcorner/iStock
  • 05 Nov 2023
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    Les hommes ont plus de mal que les femmes à dire les mauvaises nouvelles, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Experimental Social Psychology. En revanche, pour les informations positives, pas de différences entre les sexes. 

    Les informations négatives peu partagées par les hommes

    Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques de l'Université Carnegie Mellon, de la Bayes Business School et de l'Université Bocconi ont mené trois expériences avec plus de 1.000 participants des deux sexes. 

    Dans la première, ils devaient déclarer les moments où ils avaient très envie de partager une information et si, finalement, ils l’avaient finalement fait. Ainsi, les chercheurs ont observé que les hommes souhaitaient et partageaient les évènements positifs (une promotion par exemple) autant que les femmes. En revanche, ils étaient moins enclins à faire part des éléments négatifs (par exemple, l'avancement a été accordé à quelqu'un d'autre).

    Lors de la deuxième expérience, les scientifiques ont découvert que les femmes étaient davantage satisfaites de la fréquence à laquelle elles partageaient des informations. Autrement dit, elles se livraient plus et en étaient contentes. Les hommes n’y arrivant pas, étaient donc globalement moins satisfaits. Enfin, les chercheurs ont aussi observé que le désir de transmettre une nouvelle était différent entre les deux sexes. Il était plus fort au sein de la gent féminine.

    Les hommes plus soucieux du regard des autres

    "L’ère des médias sociaux et des canaux de communication numériques a permis des niveaux de partage d’informations sans précédent, qui s’accompagnent de toute une série de conséquences sociales et psychologiques, explique Irene Scopelliti, l’un des auteurs, dans un communiqué. Nos résultats montrent que le genre reste une ligne de fracture importante en ce qui concerne le désir et la propension à divulguer des informations négatives."

    Mais pour quelles raisons les hommes ont-ils plus de mal à parler ? Les auteurs avancent une hypothèse : ils seraient plus soucieux de la perception sociale. C’est-à-dire l’image qu’ils renvoient aux autres. Ainsi, les hommes auraient tendance à partager principalement les informations positives les concernant pour améliorer leur réputation.

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