Infectiologie
Santé : les enfants reconnaissent la maladie sur les visages
En regardant le visage d’une personne, les enfants peuvent savoir si cette dernière est malade et décider d’éviter tout contact avec elle.
Alors que les maladies infectieuses, telles que la pneumonie, la diarrhée et le paludisme, restent l’une des principales causes de décès chez les enfants dans le monde, une récente étude met en lumière la manière dont les jeunes sont capables de reconnaître les personnes atteintes d'une pathologie aiguë et contagieuse et d’éviter de s’en approcher.
160 volontaires ont dû déterminer si une personne était malade ou non en regardant son visage
Dans le cadre de leurs travaux, des chercheurs de l’université de Miami (États-Unis) ont recruté 57 enfants âgés de quatre à cinq ans, 52 enfants de 8 à 9 ans et 51 adultes. Au cours d’une visioconférence, les participants se sont vu présenter deux visages, un malade et un en bonne santé, de la même personne, côte à côte. Les volontaires ont dû identifier laquelle était malade. Ensuite, il leur a ensuite été demandé de choisir parmi les visages en répondant la question "À côté de quelle personne préféreriez-vous vous asseoir au dîner ?" pour évaluer leur préférence à approcher des personnes en meilleure santé. "En nous appuyant sur nos précédentes recherches, nous avons émis l’hypothèse que la sensibilité aux signaux faciaux de maladie apparaîtrait dans l’enfance (de 4 à 9 ans)", a précisé Tiffany Leung, auteur de l’étude, dans un communiqué.
Maladies infectieuses : "l’évitement et la reconnaissance s’améliorent avec l’âge"
Selon les résultats, publiés dans la revue Child Development, les enfants âgés de 8 et 9 ans sont capables de reconnaître les visages de personnes malades et d’éviter de s’asseoir à côté d’elles. "L’évitement et la reconnaissance s’améliorent avec l’âge", peut-on lire dans les recherches. Et pour cause, les adultes étaient plus précis que les jeunes de 8 à 9 ans, qui étaient plus précis que les enfants de 4 à 5 ans.
Cela "reflète un système immunitaire comportemental qui s’affine grâce à l’expérience", a spécifié Tiffany Leung. "Pour déterminer si nous pouvons améliorer les capacités de perception des visages malades et améliorer la santé publique, nous continuons à collecter des photos de visages d'adultes et d'enfants malades", a ajouté Elizabeth Simpson, co-auteure des travaux.