Fasciite nécrosante
Mordu par un membre de sa famille, il a failli perdre sa jambe
Donnie Adams a failli perdre sa jambe à cause d’une infection bactérienne mangeuse de chair après avoir été mordu à la cuisse lors d’une dispute familiale.
En voulant séparer des membres de sa famille qui se bagarraient, Donnie Adam, qui vit en Floride, a été mordu à la cuisse. Et sa mésaventure - déjà conséquente - ne s’arrête pas là. Il a développé une fasciite nécrosante, une infection bactérienne aussi surnommée mangeuse de chair qui a mis sa vie en danger.
Une infection “mangeuse de chair” après une morsure humaine
L’Américain de 53 ans s’est rendu aux urgences pour faire soigner la morsure à sa cuisse gauche. Si les médecins savent que la bouche humaine peut contenir des centaines de bactéries, ils n’ont pas été particulièrement inquiets pour le patient. La plaie a été désinfectée, un vaccin contre le tétanos a été fait et des antibiotiques ont été prescrits.
Malgré ces soins, la blessure s’est aggravée. "Au 3e jour, la jambe était enflée, elle était très chaude et j'avais des problèmes de mobilité et tout", a confié Donnie Adams à NBC News.
Le chirurgien qui l’a traité a expliqué au média américain que la cuisse "ressemblait presque à une peau d'orange à cause du gonflement qui se trouvait en dessous". Il a alors été décidé d’opérer le cinquantenaire le 19 février pour enrayer l’infection. Une deuxième chirurgie a été programmée quelques jours plus tard. Le patient a finalement pu sortir de l'hôpital, la deuxième semaine de mars. Les analyses montrent qu’il avait développé une fasciite nécrosante. Cette infection bactérienne se caractérise par une nécrose des tissus mous. Ce qui lui vaut aussi le surnom d'infection mangeuse de chair.
"J'aurais perdu ma jambe si j'avais attendu le lendemain en raison de la progression de l'infection dans cette région", a reconnu le patient.Fasciite nécrosante : 60 % de la peau de la cuisse retirée
La fasciite nécrosante est une affection potentiellement mortelle, causée par diverses souches de bactéries, y compris le streptocoque du groupe A et d'autres bactéries présentes dans l'eau, la saleté ou la salive. Ces dernières parviennent au tissu sous-cutané grâce à des lésions, un ulcère, un traumatisme ou une infection plus superficielle. Elles envahissent et tuent alors le tissu qui entoure les muscles, les nerfs, la graisse et les vaisseaux sanguins. La bactérie se propage rapidement de sorte qu'une infection peut se développer en quelques jours, voire quelques heures.
"Le plus souvent, c'est une bactérie normale qui vit sur notre peau et elle utilise le point faible d'une blessure comme porte d'entrée", a expliqué le Dr Brink.Pour sauver la jambe ainsi que la vie de son patient, le chirurgien a dû enlever environ 60 % de la peau sur le devant de la cuisse gauche. Trois mois plus tard, le malade va mieux. "Je m'attends à ce qu'il se rétablisse complètement. Il va encore sentir ce tissu cicatriciel sur sa cuisse pendant un certain temps, mais sa peau est entièrement guérie", a assuré le médecin.
Donnie Adams qui a confié n’avoir aucune rancune envers la personne qui l’a mordue, se montre également très optimiste concernant son rétablissement : "Je ne pense pas que je pourrais vous faire un sprint sur 40 mètres aujourd'hui, mais peut-être 20".