Etude belge
6 étudiants sur 10 pensent que le VIH se transmet par les moustiques
Une étude menée dans deux universités belges montre que les connaissances des étudiants sur le sida et les MST sont très faibles, en particulier concernant la transmission du VIH.
Les moustiques transmetteurs du VIH ! C’est une des idées fausses qui a la vie dure auprès des adolescents. Selon une étude menée dans les universités de Hasselt et de Gand, en Belgique, auprès de 450 étudiants, 6 sur 10 pensent que le sida se transmet par les moustiques. Et 1 sur 5 pense que les antibiotiques permettent de se protéger du virus. Enfin, deux tiers des sondés ignorent que le VIH peut se transmettre par le lait maternel.
En revanche, la plupart des étudiants connaissaient le risque de transmission lors d’une grossesse et de l’accouchement, ou en cas de réutilisation de seringues. La majorité sait également que le préservatif protège du virus. Selon Sophie Degroote, auteur de cette étude, l’expérience sexuelle joue un rôle dans la connaissance des MST et du sida. « Les étudiants qui n’ont pas encore eu de relations sexuelles obtiennent des résultats très bas », indique-t-elle.
Des ignorances en France également
En France, les connaissances ne sont pas tellement meilleures. Une enquête réalisée en Ile-de-France en 2010 montre que 21% des Franciliens pensent que le VIH peut être transmis par les moustiques, 13% dans les toilettes publiques et 6% en buvant dans le verre d’une personne contaminée. Et les étudiants ont beau savoir que le préservatif est un moyen de prévention efficace, 30% n’en utilisent jamais, selon l’étude Santé 2014 de la Smerep. Cette dégradation des connaissances concerne surtout les jeunes qui ont commencé leur vie sexuelle après l’arrivée des médicaments antirétroviraux, et qui ont une perception du sida différente des générations précédentes. Au vu de ces résultats, la nouvelle campagne de l’INPES pour une bonne utilisation des préservatifs par les adolescents s’avère utile. Chaque année en France, on observe près de 6 400 nouvelles contaminations par le VIH, et environ 30 000 personnes sont séropositives sans le savoir.