Etude préliminaire
Pollution : un cure de vitamines B pourrait réduire l'impact sur la santé
Au bout de quatre semaines de supplémentation en vitamine B, les problèmes de santé liés aux particules fines diminueraient de manière drastique.
Alors que la France a été particulièrement touchée par les pics de pollution durant l'hiver 2016-2017, des scientifiques auraient découvert une protection médicale contre ces effets délétères : la vitamine B.
Les scientifiques de l'université Columbia qui dirige les recherches ont commencé à élaborer cette hypothèse après qu'une première étude a montré, en 2008, que les personnes qui présentaient un taux plus important de vitamines B dans le sang étaient moins touchées par l'augmentation des troubles cardiovasculaires due à la pollution.
Pour cette nouvelle étude, parue dans la revue Scientific Reports, les chercheurs ont donc travaillé avec 10 volontaires en bonne santé âgés de 18 à 60 ans, non fumeurs. Durant 6 mois, ceux-ci ont régulièrement subi des séances de 2 heures dans un environnement artificiellement pollué (l'air était chargé en particules fines PM2,5), après avoir bénéficié d'une supplémentation en vitamines B6, B9 (acide folique) et B12.
Des résultats au bout de 4 semaines
Résultat ? La vitamine B semble avoir un impact très important sur notre résistance à la pollution. Les scientifiques ont ainsi constaté une diminution de 150 % de l'impact de la pollution atmosphérique sur le rythme cardiaque ; la destruction des globules blancs était aussi réduite de 139 %. Le tout au bout de 4 semaines de traitement. Les chercheurs ont également observé que les méfaits de la pollution sur l'ADN (dégradation de l'ADN mitochondrial, perturbations épigénétiques...) étaient significativement moins importants en cas de supplémentation préalable en vitamines B. Pour rappel, la vitamine B se trouve à l'état naturel dans de nombreux aliments dont la viande de porc, les épinards, le foie de veau, les fruits de mer etc.
Des résultats intéressants qui seront donc à confirmer sur une cohorte plus importante et avec des pollutions plus élevés.
Chaque année, la pollution de l'air tue 48 000 personnes en France. Elle serait responsable de près de 3,7 millions de morts prématurées dans le monde tous les ans.