Grossesse
La Turquie interdit les accouchements par césarienne sauf en cas de raison médicale
Le gouvernement turc souhaite encourager les naissances par voie naturelle. Les césariennes, sans justification médicale, seront désormais interdites dans les centres médicaux.

- Par Mégane Fleury
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- Leandro Santiago/ISTOCK
Les accouchements par césarienne sont désormais interdits, sans justification médicale, dans les centres médicaux turcs. L’annonce a été publiée dans le Journal officiel du pays le weekend dernier. "Les césariennes planifiées ne peuvent pas être pratiquées dans un centre médical", indique le document. Le pays a le plus fort taux de naissance par césarienne au sein de l’OCDE. En 2021, il y a eu 584 césariennes pour 1.000 naissances.
Césarienne : dans quel cas est-elle nécessaire ?
En France, ce mode d’accouchement concerne une naissance sur cinq. "Cette intervention est réalisée lorsque les conditions, chez la mère ou chez l’enfant, ne sont pas favorables à un accouchement par les voies naturelles", souligne la Haute autorité de santé. Dans plus de la moitié des cas, elle est réalisée sans programmation, "lorsque l’accouchement par voie basse se révèle au dernier moment difficile -ou impossible- ou lorsque le monitoring enregistre des signes de souffrance fœtale", indique l’Assurance maladie. La décision peut également être prise en cas d’hémmoragie ou de position anormale du cordon ombilical.
Pourquoi certaines césariennes sont programmées ?
Dans plusieurs situations, les médecins peuvent décider de programmer une césarienne. L’Assurance maladie cite quatre principaux cas : une position particulière du bébé compliquant l’accouchement par voie basse, le bassin de la mère est trop étroit, le bébé est trop gros par rapport au bassin et enfin, certains cas de grossesse à risque. "Le fait d’avoir accouché par césarienne lors d’un précédent accouchement reste le facteur de risque majeur de césarienne", précise l’organisme.
Accouchement : quels sont les risques de la césarienne ?
"La césarienne est une intervention courante dont le déroulement est simple, souligne la HAS. Elle est devenue de plus en plus sûre mais ce n’est pas un acte anodin. Elle reste associée à une augmentation de risque pour la santé de la mère par rapport à l’accouchement par les voies naturelles." Cela dépend des antécédents de la mère, de son état au moment de l’accouchement mais aussi de la prise éventuelle de traitements. Selon la HAS, le risque vital ou de séquelles graves reste très exceptionnel. "En cours d’opération, des lésions d’organes de voisinage de l’utérus peuvent se produire de manière exceptionnelle : blessure de la vessie, des voies urinaires, de l’intestin ou des vaisseaux sanguins, nécessitant une prise en charge chirurgicale spécifique", indique-t-elle.