Vessie hyperactive

Envies pressantes ? Des solutions existent !

En France, 15 % de la population souffrent d'hyperactivité vésicale, une pathologie caractérisée par des envies pressantes et impérieuses d'uriner.

  • Yta23/istock
  • 25 Mar 2025
  • A A

    Bien que bénigne dans la majorité des cas, cette affection impacte lourdement la qualité de vie des patients, tant sur le plan physique que psychologique et social. Heureusement, des solutions efficaces existent aujourd'hui pour soulager les personnes concernées.

    Un trouble plus courant qu'on ne le pense

    L'hyperactivité vésicale touche aussi bien les hommes que les femmes, et peut survenir à tout âge. "C'est aussi fréquent que la migraine, mais plus handicapant encore que le diabète", explique le Pr Véronique Phé, urologue à l'hôpital Tenon à Paris et vice-présidente de l'Association Française d'Urologie. Elle souligne l'importance de sensibiliser le public sur cette pathologie souvent vécue en silence.

    Parmi les symptômes les plus courants, on retrouve l'urgenturie (un besoin soudain et impérieux d'uriner), la pollakiurie (fréquence élevée des mictions, de jour comme de nuit) et parfois des fuites urinaires involontaires.

    Des solutions adaptées à chaque patient

    Face à cette situation, les urologues disposent aujourd'hui d'un panel de traitements efficaces. La prise en charge commence souvent par des mesures hygiéno-diététiques : limiter la consommation de boissons excitantes comme le café et le thé, réduire l'apport hydrique après 18h ou encore perdre du poids en cas de surcharge pondérale.

    La rééducation périnéale est une étape clé du traitement. Elle permet d'apprendre à différer les besoins urgents d'uriner et à mieux contrôler sa vessie. "Il s'agit de trouver un compromis entre cette problématique médicale et les plaisirs quotidiens", rappelle le Pr Phé.

    Des traitements médicamenteux et technologiques innovants

    Lorsque les mesures précédentes ne suffisent pas, des traitements médicamenteux peuvent être prescrits. Parmi eux, les anticholinergiques et les bêta-3 agonistes, qui permettent de relâcher le muscle vésical et de réduire les envies pressantes. Cependant, les effets secondaires et le non-remboursement de certains médicaments peuvent être un frein pour certains patients.

    Parmi les solutions non invasives, la stimulation électrique peut être une alternative efficace. La pose d'électrodes au niveau de la cheville permet de stimuler le nerf tibial relié à la vessie, une technique efficace dans 70 % des cas et remboursée par la Sécurité sociale.

    Enfin, pour les cas les plus résistants aux traitements classiques, la neuromodulation des racines sacrées, souvent appelée "pacemaker de la vessie", offre une solution performante et réversible. Cette technique consiste à implanter une électrode sur le nerf sacral pour moduler la sensation de besoin d'uriner.

    "Ne laissez plus votre vessie diriger votre journée", conclut le Pr Phé, rappelant que des solutions existent pour retrouver une vie plus sereine.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----