Maladie infectieuse

Méningite : un symptôme atypique a coûté la vie à un jeune enfant

Au Royaume-Uni, un petit garçon est mort un jour après s’être plaint d’avoir mal sous le bras. Une douleur derrière laquelle se cachait une méningite.

  • Smith Assavarujikul/iStock
  • 07 Mar 2025
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    Après un court séjour à Blackpool, en Angleterre, avec sa famille mi-février, Jaxon, un garçon de 4 ans, a exprimé une souffrance au niveau de l’aisselle. Sa mère, Sammy Knowles, a raconté, au quotidien britannique The Mirror, qu’après cette plainte, il s’était endormi puis réveillé avec une douleur au ventre. Dans la nuit, la femme de 40 ans a remarqué la présence d’une éruption cutanée sur son fils. Au début, cette dernière pensait qu’il s’agissait de la varicelle, mais son état s'était rapidement aggravé, car il a vomi et sa bouche et sa langue ont commencé à gonfler.

    Enfant mort après une douleur sous le bras : "Il n'y avait aucun symptôme de méningite"

    Ni une, ni deux, ses parents ont appelé les secours. "Il ne pouvait plus respirer, nous avons donc dû le tourner sur le côté. (…) On a eu l'impression qu'une éternité s'était écoulée avant l'arrivée des ambulanciers. On ne nous a pas dit qu'il s'agissait d'une méningite jusqu'à ce que nous soyons dans l'ambulance. Ils nous ont informé que 15 infirmières et médecins attendaient notre fils dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital de Rotherham. J'étais sous le choc car je n'avais plus entendu parler de méningite depuis des années."

    Ne savant plus que faire après plusieurs soins, les professionnels de santé ont plongé le petit garçon dans le coma et comptait le transférer dans un établissement de santé pour enfants. "Alors que, lors d’une intervention, ils ont réussi à faire de nouveau fonctionne son cœur, ils nous ont rappelé en urgence dans la chambre quelque temps après, car Jaxon était décédé." Deux semaines après sa mort, ses parents sont toujours sous le choc alors qu'ils se préparent pour les funérailles du 10 mars. "Cela ne semble toujours pas réel. Il allait bien tout le week-end et en quelques heures, il est parti. Il n'y avait aucun symptôme de méningite", a déclaré Sammy Knowles.

    Méningite : comment se manifeste cette infection ?

    Dans le cas de Jaxon, un symptôme atypique de la méningite, à savoir une douleur au niveau de l’aisselle, est survenu. Pour rappel, en général, cette inflammation des méninges, constituées de trois membranes protégeant le système nerveux central (cerveau, cervelet, tronc cérébral et moelle épinière), associe un syndrome infectieux (fièvre, maux de tête violents, vomissements) et un syndrome méningé (raideur de la nuque, léthargie, troubles de la conscience, voire coma). "Chez le nouveau-né et le nourrisson, ces symptômes sont moins marqués : l’accès brutal de fièvre est parfois accompagné de convulsions ou vomissements. L’apparition de taches hémorragiques sous la peau (purpura), s’étendant progressivement (purpura extensif), est un critère de gravité de l’infection et une menace de choc septique, imposant le traitement antibiotique et l’hospitalisation d’urgence", indique l’Institut Pasteur.

    La vaccination, le meilleur moyen de prévenir la méningite

    Le traitement de la méningite repose sur la prise de médicaments antibiotiques, antifongiques ou antiparasitaires. Actuellement, le seul moyen de prévenir cette infection et ses conséquences est la vaccination. En France, depuis le 1er janvier 2025, le vaccin méningococcique ACWY conjugué est obligatoire pour tous les nourrissons avec une injection à l’âge de 6 mois et une deuxième à l’âge de 12 mois. Celui-ci est également recommandé chez tous les adolescents âgés de 11 à 14 ans, selon un schéma à une dose, indépendamment de leur statut vaccinal. Dans le cadre d’un rattrapage vaccinal, cette vaccination est aussi indiquée entre 15 et 24 ans révolus.

    L’obligation est également appliquée pour le vaccin méningococcique B depuis le début de l’année. Les bébés doivent se faire administrer une première dose trois à l’âge de trois mois, une deuxième à l’âge de 5 mois, et un rappel à l’âge de 12 mois. "La vaccination contre les méningocoques est aussi recommandée pour les personnes (immunodéprimées) porteuses de certaines maladies, pour les professionnels exposés, et pour se rendre dans certains pays", précise le ministère de la Santé.

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