Inflammation

Méditation : un nouvel espoir pour la prévention du cancer ?

La pratique de la méditation pourrait jouer sur la réduction de l’inflammation et la réparation cellulaire, des mécanismes susceptibles de réduire le risque de cancer, selon des chercheurs.

  • MR.SOMKIAT BOONSING / istock
  • 07 Fév 2025
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    La méditation et la pleine conscience sont depuis longtemps reconnues pour leurs bienfaits sur le bien-être mental et physique. Mais pourraient-elles aussi jouer un rôle dans la prévention et la détection précoce du cancer ? C’est la question que s’est posée une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Maria Goreti Sales, professeure à l’Université de Coimbra au Portugal. Leurs résultats ont été publiés dans Horizon, un journal en accès libre rattaché à la Commission européenne.

    Un lien entre méditation et communication cellulaire

    Le projet de recherche MindGAP, mené entre 2019 et 2024, a exploré les liens biochimiques entre le cerveau et le corps, en particulier le rôle des vésicules extracellulaires (VE), de minuscules particules messagères qui transportent des informations entre les cellules. L’équipe a analysé les échantillons sanguins de survivants du cancer, afin de comparer ceux qui pratiquent régulièrement la méditation à ceux qui n’en font pas du tout.

    Ce faisant, les scientifiques ont pu identifier sept microARN (des minuscules morceaux de matériel génétique) présents dans les VE des personnes "méditantes", susceptibles d’avoir un impact sur l’expression des gènes dans les cellules et de favoriser la réduction de l’inflammation et la réparation cellulaire. En d’autres termes, cela suggère que la pratique de la méditation pourrait influencer la communication cellulaire de manière bénéfique pour la santé. "Les vésicules extracellulaires pourraient-elles fournir le chaînon manquant ?", s’interroge Maria Goreti Sales.

    Une technologie pour suivre les biomarqueurs

    Ce n’est pas tout : en plus de ces découvertes, les chercheurs ont conçu un dispositif innovant capable de détecter et d’analyser les messages transportés par les VE dans le sang. Utilisant des anticorps synthétiques imitant les anticorps naturels, ce dispositif compact fonctionne avec des cartouches jetables (de la taille d’une carte de crédit) et permet une analyse rapide et à faible coût des microARN, un domaine en plein essor en médecine. Les auteurs affirment que cette technologie pourrait être "déterminante pour le diagnostic de maladies graves comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, l’Alzheimer et d’autres affections neurodégénératives".

    L’équipe envisage un avenir où cette technologie permettrait d’anticiper les maladies bien avant l’apparition des symptômes. "En identifiant des biomarqueurs qui signalent les premiers signes d’une pathologie, nous pourrions intervenir préventivement." La prochaine étape consistera à approfondir ces recherches pour mieux comprendre comment la pleine conscience peut influencer tous ces processus biologiques.

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    JDF

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