L'Afrique de l'Ouest persona non grata

Ebola : le pèlerinage à La Mecque sous haute surveillance

Alors que des centaines de milliers de pèlerins musulmans sont actuellement rassemblés à la Mecque pour le Hajj, la ville sainte s'est armée contre la menace que représente le virus Ebola. 

  • Par la rédaction
  • EL DAKHAKHNY/SIPA
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  • 02 Oct 2014
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    Comme l'an dernier, les pèlerins musulmans sont appelés à la vigilance lors du pèlerinage à La Mecque qui a débuté ce jeudi. Après le nouveau coronavirus (MERS-CoV) en 2013, c'est l'épidémie de fièvre hémorragique liée au virus Ebola qui inquiète cette année les autorités saoudiennes.

    1,4 million de musulmans
    Selon le royaume wahhabite, près de 1,4 million de musulmans sont arrivés de l’étranger pour effectuer le pèlerinage, auxquels s’ajoutent quelques centaines de milliers de pèlerins saoudiens. Malgré un début sans problème majeur, les rites sont entourés cette année de strictes mesures de sécurité pour protéger les pèlerins de deux virus mortels, la fiève Ebola, mais aussi le coronavirus (MERS-CoV) qui n'a pas totalement disparu. Ce virus a fait plus de 300 morts en Arabie saoudite en plus d'un an.
    Ce jeudi matin, «  aucun cas d’infection n’a été enregistré parmi les pèlerins, y compris le coronavirus MERS », a déclaré le ministre de la Santé par intérim, Adel Fakih, cité par l’agence officielle Spa.


    Ebola : l'Afrique de l'Ouest persona non grata

    Par ailleurs, les autorités saoudiennes ont mobilisé 85 000 agents pour assurer le bon déroulement du pèlerinage. Ils sont aussi veillés d'interdire l’entrée sur le territoire saoudien aux ressortissants de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone, les trois pays les plus touchés par le virus Ebola qui a tué plus de 3 000 personnes cette année en Afrique de l’ouest. Cependant, le Nigéria, où huit morts ont été dénombrés, a été autorisé à envoyer des pèlerins.
    Pour les autres, le dispositif s’accompagne tout de même de formalités pour chaque arrivant qui doit déclarer s’il a séjourné dans un pays touché par Ebola voire même s'il a été en contact avec une personne infectée. Quelque 600 000 formulaires ont déjà été enregistrés par les autorités.

    Un centre de prévention au milieu des pèlerins
    Et à la suite de ces contrôles, qui commencent dès l'aéroport, une trentaine de personnes présentant des symptômes de fièvre ont d'ores et déjà été mises à l'isolement. Sans l'annonce de résultats positifs pour le moment.
    Cette précaution extrême, les autorités saoudiennes, qui veulent éviter tout risque de contamination, l'expliquent de la façon suivante : « Le pèlerinage, qui confine dans un espace délimité des centaines de milliers de personnes (983 362 personnes étaient entrées dans le pays le 23 septembre), constitue un facteur accentuant les risques d'infections et d'épidémies », a reconnu fin septembre une autorité sanitaire du pays.

    Enfin, le ministère de la Santé saoudien a mis en place un centre pour coordonner la prévention avec une dizaine de médecins prêts à gérer une éventuelle urgence. 640 personnels médicaux et techniques ont aussi été réquisitionnés. Munis de caméras thermiques, ils sont a priori capables de contenir une éventuelle propagation du virus Ebola (ou coronavirus) durant la manifestation, martèlent les autorités saoudiennes.



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