Pétition de la Fédération française de cardiologie

Maladies cardiovasculaires : un plan coeur pour la 2ème cause de mortalité

Des moyens pour lutter contre les maladies cardiovasculaires, c'est ce que réclame la Fédération française de cardiologie qui vient de lancer une pétition pour réclamer un "plan coeur".

  • Par Cécile Coumau
  • SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
  • 21 Fév 2014
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    Le plan cancer ferait-il des jaloux ? C’est la question que l’on peut se poser puisque depuis le 4 février, date de la présentation en grande pompe – par le président de la République – du 3ème plan cancer, plusieurs spécialistes ont fait entendre leur voix pour réclamer eux aussi des fonds. Le 12 février, c’était la Fédération pour la recherche sur le cerveau qui ouvrait le bal en réclamant un Plan Cerveau pour financer des travaux sur l’Alzheimer, le Parkinson, mais aussi l’autisme et toutes les maladies psychiatriques. Ce 21 février, c’est au tour de la Fédération française de cardiologie de lancer une pétition, adressée directement au chef de l’Etat. « Nous appelons de nos vœux le lancement d’un Plan Cœur qui abordera enfin le problème des maladies cardiovasculaires de façon globale, avec l’ensemble des ministres concernés », écrivent les auteurs de cette pétition.


    « À partir de combien de vies dévastées peut-on attendre une réaction ?
    »
    Et la FFC ne manque pas d’arguments : « En France, les maladies cardiovasculaires sont la deuxième cause de mortalité avec 147 000 décès par an, derrière le cancer avec 154 000. Elles sont également à l’origine de 10 % environ des séjours hospitaliers et constituent environ 30 % des affections de longue durée prises en charge par l’Assurance maladie. Surtout, elles représentent beaucoup de souffrances et d’inégalités. À partir de combien de vies dévastées peut-on attendre une réaction des plus hautes autorités de l’Etat ? », demande la Fédération française de cardiologie.

    Pour cette dernière, au-delà de ces chiffres, la prise en charge des maladies cardiovasculaires souffre de nombreuses inégalités. Tout d’abord, entre les hommes et les femmes : si la mortalité chez les hommes a été considérablement réduite, elle progresse chez les femmes et est aujourd’hui la première cause de mortalité chez elles. Viennent ensuite les inégalités sociales : des études, déjà anciennes, ont montré que le risque de mortalité par maladie coronarienne était presque deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les cadres, et trois fois plus chez les employés. Et enfin des inégalités géographiques.


    Au-delà du coeur artificiel

    Certes, la France est en pointe en matière d’innovation avec la première transplantation de cœur artificiel total. Mais pour la Fédération française de cardiologie, cette avancée, si enthousiasmante soit elle, ne résoudra les problèmes de prise en charge au quotidien des personnes souffrant de maladies cardiovasculaires. Elle demande donc à François Hollande que « vous savez parler du cœur et avec le cœur ».

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