Situation au 6 février 2013

Chikungunya : l’épidémie s’intensifie en Martinique

En une semaine, le nombre de cas a bondi de 34% en Martinique selon le dernier bulletin épidémiologique officiel. Le Directeur général de la santé se rendra sur place lundi. 

  • Par la rédaction
  • Une opération de démoustication par épandage en 2006, pendant l'épidémie de Chikungunya à la Réunion. CONCHIANO/SIPA
  • 09 Fév 2014
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    L’épidémie de chikungunya s'intensifie en Martinique et se poursuit dans le reste des Antilles, selon le point épidémiologique de la cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) Antilles-Guyane diffusé ce vendredi. En une semaine, d’après ce bulletin officiel, le nombre de cas cliniquement évocateurs a bondi de 34%, dépassant désormais les 500 hebdomadaires. Il s'agit uniquement des cas qui ont fait l'objet d'une consultation en médecine de ville. Depuis la mise en place du dispositif de surveillance, en décembre dernier, 1 480 personnes auraient consulté un médecin généraliste. La cinquième semaine de janvier, 52 adultes sont passés aux urgences et 7 enfants. Si le nombre hebdomadaire de passages aux urgences se stabilise, les admissions d'adultes ont progressé de 17% ces deux dernières semaines. La Cire rappelle qu'il est indispensable que les prescripteurs réservent les analyses de confirmation biologique aux patients qui présentent des facteurs de risque ainsi qu'à ceux atteints de formes inhabituelles de la maladie.

    Martinique, Saint Barthélémy et Saint Martin en situation épidémique

    D’après les autorités de surveillance, la Martinique comme à Saint-Barthélémy, restent en phase 3a du Programme de surveillance, d'alerte et de gestion des épidémies de chikungunya (Psage) ce qui correspond à une situation épidémique. En revanche, à Saint-Martin, le comité de gestion réuni lundi 3 février a placé la collectivité en phase 3b du Psage, c’est à dire en épidémie généralisée. Pour le moment, la circulation virale augmente en Guadeloupe, mais ce département est toujours placé en Phase 2a du Psage : transmission autochtone modérée. Enfin, pour ce qui est de la Guyane, aucune circulation autochtone du virus n’a été mise en évidence à ce jour.

     

    Le Directeur général de santé se rendra sur place dès lundi

    Lundi et mardi, le Directeur général de la santé, Bruno Vallet et le Directeur général à l'outre-mer se rendront en Martinique et en Guadeloupe, pour faire le point sur l'épidémie de chikungunya et sur le plan de gestion de la pollution par la chlordécone. À cette occasion, ils rencontreront les acteurs et partenaires impliqués dans la lutte anti-vectorielle (contre les moustiques, vecteurs de la maladie) et la protection de la population. Ils effectueront les visites des CHU et suivront des opérations de terrain.

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