+ 47 % en un an

Contraception : les Françaises convaincues par le stérilet

Pour la deuxième année consécutive, le stérilet progresse dans les ventes des différents moyens de contraception. Une évolution des pratiques largement liée à la crise de la pilule.

  • Par Audrey Vaugrente
  • DACHSEL/TPH/SIPA
  • 06 Fév 2014
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    Les stérilets ne sont plus en marge de la contraception et l'affaire des pilules de nouvelles générations n'y est pas étrangère. Dans son dernier communiqué, l’Agence nationale de la Sécurité du Médicament (ANSM) relève une modification des ventes de modes de contraception. Les ventes des stérilets en cuivre ont connu une forte augmentation : + 47% en 2012. Il figure en tête des « autres dispositifs » de contraception. Les stérilets hormonaux sont aussi en bonne voie : leur recours a augmenté de 18% en un an.

    Une progression depuis fin 2012

    La progression est d’autant plus positive que le stérilet a longtemps pâti de représentations figées. Avant la crise des pilules de 3e et 4e générations, son usage ne cessait de reculer. L’enquête Fecond, réalisée en 2010 par l’Institut de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM), établissait son taux d’utilisation à 20,7 % parmi les différents modes de contraception. Ses auteurs évoquaient un « modèle contraceptif figé ». Il était surtout prescrit à des femmes âgées (45-49 ans) et qui avaient eu un ou plusieurs enfants. Femmes et professionnels de santé s’accordaient en majorité à dire que ce mode de contraception n’est pas indiqué aux femmes sans enfant.

    Depuis 2004, la Haute Autorité de Santé (HAS) milite pourtant pour l'usage des dispositifs intra-utérins (DIU) à tous les âges, y compris chez les femmes sans enfant. Jusqu’alors, le message avait du mal à s’imposer dans les esprits. Mais la crise des pilules des 3e et 4e générations semble avoir donné un élan sans précédent aux ventes de stérilet. En octobre 2013 déjà, l’ANSM signalait une hausse de 45 % des ventes entre décembre 2012 et août 2013, soit juste après la polémique des pilules micro dosées. On y notait une belle progression chez les femmes jeunes (20-29 ans : + 47%) et dans l’ensemble des tranches d’âge.

    Mais le plus gros du travail reste à faire : convaincre les professionnels de santé. Comme le signalait l’état des lieux de l’ANSM, les gynécologues sont toujours réticents à prescrire le stérilet aux femmes sans enfants. Les 30-39 ans représentaient presque la moitié du marché en 2012, contre 2% pour les 15-19 ans.

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