1 mort en Iran
Coronavirus : des chercheurs annoncent être sur la voie d'un traitement
Une équipe de chercheurs de l'Université de Berne a annoncé avoir identifié une substance susceptible d'agir contre les coronavirus. Maladies contre lesquelles il n'existe aucun médicament.
Un autre pays est à son tour touché par le nouveau coronavirus ! Il s'agit de l'Iran, où une femme âgée de 53 ans est décédée du MERS-CoV. Elle est la première victime répertoriée dans la République islamique, où six autres cas d'infection ont été diagnostiqués, ont annoncé jeudi les médias, citant des responsables sanitaires. La victime était hospitalisée avec sa soeur dans un hôpital de la province de Kerman (sud). Les deux soeurs avaient été infectées après avoir occupé la chambre d'hôpital d'un autre Iranien revenant d'un pèlerinage en Arabie saoudite.
Dans ce contexte toujours plus inquiétant, les recherches pour trouver un traitement s'accélèrent. A ce titre, des scientifiques suisses et suédois ont annoncé avoir identifié une substance susceptible d'agir contre les coronavirus, contre lesquels il n'existe pour le moment aucun médicament.
Le substance K22, la clé de l'énigme ?
L'équipe en question est composée de chercheurs de l'université de Berne (Suisse), et dirigée par le Pr Volker Thiel qui s'est donné comme mission de trouver des inhibiteurs de coronavirus, rapporte l'agence suisse "ats" (agence télégraphique suisse). Pour parvenir à cela, les chercheurs se sont intéressés à la substance K22, laquelle agit contre des coronavirus plutôt inoffensifs qui provoquent les symptômes du rhume chez l'homme.
Mais ici, leurs expériences ont montré que K22 était aussi efficace contre tous les coronavirus, même contre les agents pathogènes dangereux du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et du MERS (syndrome respiratoire Moyen-Orient). K22 a en fait pour effet d'inhiber la réplication du coronavirus dans les cellules qui tapissent le système respiratoire humain, rapportaient ce jeudi les chercheurs dans la revue spécialisée PLOS Pathogens.
Un succès préclinique de laboratoire
Dans une publication, ils expliquent le mécanisme d'action. « Pour leur reproduction, les virus doivent accaparer les membranes séparant les cellules humaines, pour y édifier une sorte d'armature et y installer leur propre machinerie de production de virus. La substance K22 rend ce processus impossible, écrivent-ils. Les résultats confirment que l'utilisation de la membrane de la cellule-hôte est une étape cruciale dans le cycle de vie du virus. » Leurs travaux montrent ainsi que le processus est hautement sensible et qu'il peut être influencé par des médicaments antiviraux.
En conclusion, ils précisent que pour l'instant, la découverte de cette substance K22 et de son mode d'action n'est qu'un succès préclinique de laboratoire. Mais compte tenu des récentes épidémies de SRAS et de MERS, il est urgent, selon eux, d'investir dans le développement de médicaments contre les coronavirus.
Pour rappel, le dernier bilan fait état de 538 cas d'infection au coronavirus MERS, dont 187 décès en Arabie saoudite, selon un dernier bilan donné ce jeudi. C'est le premier foyer de cette maladie apparue en 2012.