Diabétologie

DT2 : retarder l’apparition par adjonction d’un mélange d’herbes

Chez des patients ayant une intolérance au glucose associée à d’autres anomalies métaboliques, l’adjonction d’un mélange d’herbes aux mesures hygiéno-diététiques, permettrait de réduire l’évolution à moyen terme vers un diabète de type 2.

  • ziprashantzi/iStock
  • 07 Nov 2024
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    L’intolérance au glucose, a fortiori si elle est associée à d’autres anomalies métaboliques telles que dyslipidémie, hypertension artérielle ou surpoids/obésité, expose à un risque accru de développer un diabète de type 2 et de pathologies cardiovasculaires.

    Si les mesures hygiéno-diététiques permettent de réduire ce risque, leur suivi sur le long terme n’est pas toujours optimal, ce qui conduit à évaluer l’impact de leur association à différentes approches pharmacologiques.
     

    Un mélange de 17 herbes

    Des médecins chinois ont ainsi mené une étude évaluant les bénéfices potentiels de l’adjonction de Jinlida, un mélange de 17 herbes administré sous forme de granules, autorisé en Chine depuis 2005 dans le traitement du diabète de type 2. 

    Cet essai multicentrique (35 centres dans 21 villes de Chine), dont les résultats sont publiés dans le JAMA, a inclus 885 patients âgés de 18 à 70 ans (âge moyen de 52 ans, 52 % de femmes), qui ont été randomisés pour recevoir ces granules ou un placebo.   

    Baisse de 40 % du risque à 2 ans

    Les auteurs montrent qu’au terme d’un suivi moyen de 2,2 ans, le risque de diabète a été réduit de 41 % chez les patients traités par Jinlida comparativement au groupe placebo (odd ratio 0,59; IC 95 % 0,46-0,74 ; P < 0,001). Les paramètres métaboliques se sont également améliorés de façon plus nette sous traitement actif que sous placebo, qu’il s’agisse du tour de taille, de la glycémie post-prandiale, de la glycémie à jeun, de l’HbA1c, du profil lipidique ou de l’indice de HOMA testant la sensibilité à l’insuline.

    Le taux d’effets indésirables a été comparable dans les deux groupes (94,81 % et 91,93% respectivement), avec un taux d’abandon du traitement de 0,9 % dans les deux bras. Les auteurs du travail précisent qu’un décès par suicide a été rapporté chez un patient (qui souffrait de dépression) sous Jinlida, mais non imputé au traitement.
              

    Des résultats limités

    Si cette étude ouvre des perspectives intéressantes, certaines limites sont soulignées par ses auteurs : le fait qu’elle ait inclus exclusivement une population chinoise, une durée de suivi de 2,2 ans en moyenne donc relativement courte et l’absence d’indentification des ingrédients expliquant ces effets positifs. 

     

     

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