Diabétologie
DT2 et obésité : la chirurgie métabolique en prévention de l’insuffisance cardiaque
Chez des sujets obèses et diabétiques sans antécédents cardiovasculaires, le risque de développer une insuffisance cardiaque serait réduit de près de 60 % par la chirurgie métabolique comparativement aux analogues du GLP-1.
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A l’heure où le recours aux analogues du GLP-1 connait un véritable essor dans la prise en charge de l’obésité et du diabète, les résultats d’une étude de comparaison directe entre cette classe de médicaments et la chirurgie métabolique donnent matière à réflexion.
Les auteurs de cette étude de cohorte observationnelle rétrospective, dont les résultats sont publiés dans Nature Medicine, ont comparé l’impact de ces deux stratégies de prise en charge sur le risque de développer une insuffisance cardiaque. Il s’agissait de patients adultes, ayant une obésité et un diabète de type 2, indemnes d’insuffisance cardiaque lors de l’initiation du traitement et sans antécédents d’événement coronaire ni d’accident vasculaire cérébral.
Au total, l’analyse porte sur 2 205 paires de patients (64,5 % de femmes) ayant bénéficié de l’une ou l’autre approche (appariement 1/1) et suivis pendant 6,6 ans en moyenne et jusqu’à 12 ans.
Réduction du risque de 57%
Au cours de ce suivi, une insuffisance cardiaque a été diagnostiquée chez 1,2 % des patients (26 cas) ayant eu une chirurgie bariatrique et chez 4,1 % (90 cas) de ceux traités par un analogue du GLP-1 (odd ratio ajusté de 0,43, IC 95 % 0,27-0,68).
De façon très intéressante, l’ajustement sur la perte de poids n’a que peu réduit cette association (OR de 0,48, IC 95 % 0,28-0,82), ce qui indique que le bénéfice de la chirurgie ne passe pas par une perte de poids plus marquée.
Ces résultats doivent être confirmés par des études comparatives à long terme.