Amaigrissement

Des gènes “minceur” aident à perdre du poids

La perte de poids pourrait être liée à une combinaison de 14 gènes “minceur”, selon une nouvelle étude.

  • Par Sophie Raffin
  • TanyaJoy/istock
  • 11 Oct 2024
  • A A

    Et si le secret d’un régime réussi dépendait des gènes ? C’est ce que laisse penser une nouvelle étude de l’université d’Essex. Les chercheurs britanniques ont mis en lumière 14 gènes liés à la minceur et à la perte de poids. Ils ont détaillé leur découverte dans un article paru dans la revue Research Quarterly for Exercise and Sport.

    Amaigrissement : des gènes qui aident à perdre plus

    Les scientifiques ont réuni 38 personnes âgées de 20 à 40 ans. Elles recevaient toutes la consigne de suivre leur alimentation et leurs habitudes de vie normales. Par contre, 17 volontaires ont en plus rejoint un programme d’activité physique. Ces personnes devaient courir entre 20 et 30 min par jour, 3 fois par semaine.

    Des prélèvements ont été effectués afin d’étudier plus de 1.000 mutations génétiques. De plus, le poids et l’IMC ont été notés. L’équipe a remarqué que la perte de poids variait considérablement entre les participants du groupe course. Si ces volontaires fondaient en moyenne de 2 kg pendant l’expérience, certains ont perdu jusqu’à 5 kg.

    En vérifiant les différences génétiques entre ces participants, ils ont remarqué 17 gènes associés à cette variation. "Le gène PARGC1A qui code pour le PGC-1-a, était essentiel à la perte de poids et présent chez les participants qui ont perdu le plus de poids", notent les auteurs dans leur communiqué. Autre constat : plus la personne avait un grand nombre de ces marqueurs, plus sa silhouette s’affinait facilement.

    "Si nous pouvons mieux comprendre le profil génétique spécifique de quelqu'un, espérons-le, cela se traduira par des interventions meilleures et plus réussies pour améliorer les résultats en matière de santé", ajoute le Dr Chung qui a dirigé l’étude .

    Perte de poids : la génétique ne fait pas tout

    Selon les calculs de l’équipe, 62 % des kilogrammes perdus étaient liés aux gènes et 37 % à des facteurs d'exercice et de mode de vie. Ainsi, l’hygiène de vie reste un élément important de l’amincissement.

    Comme l’explique le Dr Chung, "les gènes ne feront rien sans l'exercice et sans changements de mode de vie, car ils sont tous interconnectés. Sans intervention, ils ne montreront pas leur véritable potentiel et alors peu importe les gènes que vous avez".

    Il ajoute que l’exercice présente de nombreux bénéfices au-delà de la perte de poids. Il booste entre autres la santé mentale et la forme cardiovasculaire. "Je conseille donc à tout le monde de continuer à s'entraîner même s'ils ne voient pas la différence sur la balance", conclut l’expert.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----