Troubles atopiques

Asthme, allergie : des changements dans le placenta augmenteraient les risques

Les troubles atopiques, comme l'asthme et les allergies, peuvent être causés par des changements dans le placenta, selon une nouvelle étude.

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  • 10 Oct 2024
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    "Nous, pédiatres, devrions nous concentrer davantage sur l'importance potentielle du placenta pour l'enfant après la naissance". Si la Dr Maria Lodefalk lance cette mise en garde, c’est que ses nouveaux travaux ont révélé que des changements dans le placenta sont liés à un risque accru pour l’enfant de développer des troubles atopiques comme l’asthme et les allergies.

    Troubles atopiques : un gros placenta entraîne un risque accru chez les enfants à terme

    Pour évaluer l’impact de la période fœtale sur la santé, la chercheuse de l'Université d'Örebro a repris avec ses collègues 19 études sur le sujet impliquant environ 13.000 enfants.

    Les analyses ont montré que les bébés nés prématurément ont un risque trois fois plus élevé de souffrir d’asthme s'il y avait une inflammation des membranes fœtales et du placenta. "Ce risque s'ajoute au risque accru de maladie pulmonaire liée à une naissance prématurée", ajoutent les auteurs dans un communiqué.

    Concernant les enfants nés à terme, un lien entre les placentas inhabituellement lourds et l'augmentation des prescriptions de médicaments contre les troubles respiratoires au cours de la première année de vie a été mis en évidence.

    Le Dr Lodefalk précise que l’équipe n’a pu déterminer si ces changements du placenta causaient directement ou indirectement des troubles atopiques chez les enfants.

    Étudier le placenta pourrait aider à améliorer la santé des tout-petits

    Toutefois, l’experte avance une hypothèse aux liens découverts. "Une explication plausible aux nouvelles découvertes pourrait être que l'inflammation du placenta et des membranes fœtales déclenche une inflammation du fœtus qui persiste et risque d'endommager les poumons de l'enfant ou d'affecter le système immunitaire même après la naissance", explique Dr Lodefalk.

    Elle ajoute que cette recherche, présentée dans la revue Pediatric Allergy and Immunology, pourrait aider à améliorer la prise en charge de ces deux maladies.

    "Si nous savons que les changements dans le placenta peuvent signifier un risque plus élevé de développer de l'asthme, nous pouvons surveiller de plus près les enfants nés prématurément et après avoir découvert une inflammation dans les membranes fœtales et le placenta. Peser et envoyer tous les placentas pour analyse en cas d'incertitude pourraient également être une mesure simple et efficace", estime l’experte.

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