Cardiologie

Infarctus : peut-on stopper une crise cardiaque qui a commencé ?

L’infarctus du myocarde, ou crise cardiaque, survient lorsqu’une artère coronaire est obstruée : vous n’avez aucun moyen de l’arrêter, mais il faut agir vite pour augmenter vos chances de survie.

  • Par Alexandra Wargny Drieghe
  • PIKSEL/Istock
  • 25 Mai 2024
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    Chaque année en France, on compte environ 100.000 infarctus du myocarde dont 12.000 décès, selon les dernières données de prise en charge de l’Assurance Maladie. “L’infarctus du myocarde se définit comme la nécrose d’une partie plus ou moins grande du muscle cardiaque, lorsque cette zone n’est plus irriguée par les artères coronaires lui apportant normalement l’oxygène véhiculé par le sang”, détaille la Fédération française de cardiologie. Lorsqu’elle démarre, la crise cardiaque est un peu comme un train en marche : il n’y a aucun moyen de l’arrêter dans son élan. Pour augmenter les chances de survie et de rétablissement d’une personne atteinte, il faut donc très vite réagir et de façon efficace.

    Infarctus : plus le temps passe, plus le muscle cardiaque est endommagé

    Une fois qu’une crise cardiaque commence, le muscle cardiaque commence à mourir en raison du manque d’oxygène dans les cellules du cœur elles-mêmes, explique le cardiologue Dr Higgins dans un article de prévention. L’arrêter nécessite une intervention médicale pour rétablir rapidement la circulation sanguine.” Sans ce prompt rétablissement de la circulation sanguine au sein du cœur, des lésions permanentes apparaissent, pouvant entraîner la mort.

    Que faire en cas de crise cardiaque ?

    Si vous pensez faire un infarctus du myocarde, ou en êtes témoin, il faut immédiatement appeler les secours au 15 ou au 112 (ou 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes). Au bout du fil, un médecin de SAMU vous posera des questions afin d’établir l’urgence de la situation. Il est déconseillé de conduire directement jusqu’aux Urgences.

    Cœur : comment reconnaître les signes d’un infarctus ?

    En général, lorsque l’infarctus débute, la personne ressent une vive douleur dans la poitrine. “Il s’agit en général d’une douleur très intense située en plein milieu du thorax (derrière le sternum), produisant une sensation angoissante de serrement, d’oppression évoluant initialement en vague ou, d’emblée, brutale”, explique la Fédération française de cardiologie. Cette douleur se prolonge pendant au moins 20 minutes et peut irradier vers la gorge, les mâchoires, l’épaule, les bras, parfois les poignets. À ces symptômes peuvent s’ajouter une fatigue intense, des sueurs, une pâleur, un essoufflement, des palpitations, un malaise, une sensation de mort imminente, ou encore des signes digestifs (nausées et vomissements). “Les symptômes sont variables selon les individus et volontiers atypique chez les femmes chez qui les symptômes respiratoires et digestifs sont fréquemment au premier plan.” Une perte de connaissance ou un arrêt cardiaque et respiratoire peut survenir dès les premières minutes : “c’est la mort subite par fibrillation ventriculaire qui peut être récupérée par application en extrême urgence d’un choc électrique externe à l’aide d’un défibrillateur automatique comme on en trouve dans de nombreux espaces publics”.

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