Disparités
Quelles maladies touchent plus les femmes que les hommes ?
Une étude américaine a identifié des différences marquées entre les affections qui touchent les femmes et les hommes.
Des chercheurs de l’université de Washington (États-Unis) ont récemment observé des disparités entre les hommes et les femmes en matière de santé. Dans leurs travaux publiés dans la revue The Lancet Public Health, ils ont notamment remarqué que les affections non mortelles, mais invalidantes, sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes.
Les troubles dépressifs et anxieux plus courants chez les femmes
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé les données de l'étude Global Burden of Disease Study 2021, afin de comparer le nombre total d'années de vie perdues pour cause de maladie et de décès prématuré en fonction du sexe. Cette mesure est connue sous le nom d’années de vie corrigées de l’incapacité (AVCI). Ils ont ensuite comparé l’impact des 20 principales causes de maladie chez les femmes et les hommes âgés de plus de 10 ans au niveau mondial et dans sept régions du monde, entre 1990 et 2021.
Parmi les pathologies étudiées, il a été observé que les plus grands facteurs de perte de santé chez les femmes sont :
- les lombalgies ;
- Les troubles dépressifs ;
- Les maux de tête ;
- Les troubles anxieux ;
- La maladie d’Alzheimer ;
- Les troubles musculo-squelettiques ;
- Le VIH.
Ces affections peuvent impacter le quotidien des patientes tout au long de leur vie, mais ne conduisent généralement pas à leur décès prématuré. L’écart le plus important a été observé au niveau des lombalgies. Les femmes présentaient des taux d'AVCI un tiers plus élevé que les hommes en 2021 (1.265 contre 787 AVCI pour 100.000) pour cette pathologie.
"Les femmes vivent plus longtemps, mais ont plus d'années en mauvaise santé"
Quant aux hommes, ils sont davantage touchés par des pathologies qui entraînent des décès prématurés, comme la Covid-19, les maladies cardiovasculaires ou les maladies respiratoires. "Ce rapport montre qu'au cours des 30 dernières années, les progrès mondiaux en matière de santé ont été inégaux. Les femmes vivent plus longtemps, mais ont plus d'années en mauvaise santé, et les progrès sont limités en ce qui concerne la réduction de la charge de morbidité et d’invalidité (…) De même, les hommes sont confrontés à une charge de morbidité beaucoup plus importante et croissante, qui a des conséquences fatales", a souligné la Dre Luisa Sorio Flor, de l'Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), de l'université de Washington.