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Cancer de la vessie : comment identifier cette maladie méconnue ?
Incidence, symptômes, facteurs de risques, traitements... Focus sur le cancer de la vessie.
À l'occasion d’une campagne de sensibilisation, l'Association Française d'Urologie (AFU) fait le point sur un cancer encore très méconnu : celui de la vessie.
Cancer de la vessie : la présence de sang dans les urines doit alerter
À ce jour, il n’existe pas de méthode validée de dépistage systématique des tumeurs de la vessie.
"Il est donc primordial de détecter très tôt le cancer de la vessie en se basant sur les symptômes d’alarme : l’hématurie (la présence de sang dans les urines est de loin le symptôme le plus fréquent) mais parfois aussi les cystites à répétition ou encore les troubles de la miction", soulignent les militants dans un communiqué de presse.
Cancer de la vessie : incidence et facteurs de risque
Les cancers de la vessie sont 4 fois plus fréquents chez les hommes et sont le plus souvent diagnostiqués autour de l’âge de 70 ans. Entre 13.000 et 20.000 nouvelles personnes sont touchées chaque année en France par cette pathologie.
"Quand le cancer de la vessie est pris à temps, la survie est de plus de 80 % à 5 ans. Si le diagnostic est réalisé plus tard, le malade a seulement 50 % de chances de survie, un chiffre qui tombe à 5 % au stade métastatique", précise l’AFU.
Le tabac est le premier facteur de risque du cancer de la vessie. "Des études épidémiologiques confirment que non seulement le tabac est un grand pourvoyeur de tumeurs de la vessie, mais qu’en outre, en raison des additifs ajoutés par l’industrie, ce risque est en augmentation constante", indiquent les spécialistes. "Aujourd’hui, on considère qu’un fumeur a 5,5 fois plus de risque d’être victime d’un cancer de la vessie qu’un non-fumeur, et ce d’autant plus qu’il aura commencé́ à fumer jeune ou s'il consomme beaucoup de tabac", poursuivent-ils.
Cancer de la vessie : quid des innovations thérapeutiques ?
"Le mois du cancer de la vessie a pour objectif premier de faire prendre conscience au grand public de la gravité de ce cancer mais aussi du très bon pronostic s’il est diagnostiqué précocement", explique le Dr Benjamin Pradere, urologue et membre du comité de cancérologie de l'AFU.
"Côté innovations thérapeutiques, les nouveaux traitements qui ont été présentés à l’ESMO sont également au cœur de ce mois de la vessie. L'enjeu pour les urologues et les patients est d'avoir, dès que possible, ces nouveaux soins à leur disposition", conclut le Pr Yann Neuzillet, chirurgien urologue et membre du comité de cancérologie de l'AFU.