Cerveau

Les aliments transformés et carnés augmentent le risque de maladie d’Alzheimer

Preuve que la santé du cerveau passe par l’assiette, il existerait un "lien étroit" entre la consommation d’aliments transformés à base de viande et le risque de développer une maladie d’Alzheimer.

  • Par Stanislas Deve
  • jenifoto / istock
  • 01 Fév 2024
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    Les aliments transformés à base de viande, particulièrement prisés par le commun des consommateurs, ne sont pas seulement nocifs pour notre système cardiovasculaire ou notre ligne, ils le sont également pour la santé de notre cerveau. C’est ce que confirme une nouvelle étude publiée récemment dans le Journal of Alzheimer’s Disease.

    Un lien étroit entre l'Alzheimer et la consommation d’aliments carnés et transformés

    Pour arriver à ce constat, les chercheurs de l’Université Bond, en Australie, se sont appuyés sur les données de l'Australian Imaging Biomarker and Lifestyle Study of Aging, une étude qui, depuis 2006, suit un même groupe de personnes et observe l’incidence de la maladie d’Alzheimer en fonction du mode de vie. Au total, ils ont passé en revue les régimes alimentaires de 438 adultes, dont 108 étaient atteints de la pathologie neurodégénérative et 330 n’avaient pas problème de santé apparent.

    L’équipe a constaté que les personnes diagnostiquées de la maladie d’Alzheimer avaient tendance à se nourrir régulièrement d’aliments tels que des tartes à la viande, des saucisses, du jambon, des pizzas ou encore des hamburgers – des denrées riches en graisses, en sucres et en additifs. A l’inverse, elles mangeaient moins souvent de fruits et de légumes que les autres. Cela dit, et cela peut surprendre, leur consommation de vin était comparativement plus faible que celle du groupe sain.

    Cette étude révèle, comme d’autres avant elle, "un lien étroit entre la maladie d'Alzheimer et la consommation quotidienne d'aliments à base de viande et d'aliments transformés", résument les chercheurs dans un communiqué.

    Que manger pour protéger son cerveau et conjurer le déclin cognitif ?

    "Le développement de la maladie d'Alzheimer dans le cerveau commence à l'âge moyen mais ses effets peuvent être attribués à un mode de vie incontrôlé dès le plus jeune âge, souligne Tahera Ahmed, autrice principale de l’étude. Il est donc essentiel de sensibiliser les jeunes aux avantages de la consommation de légumes-feuilles [salade, fenouil, épinard, céleri...], d'aliments biologiques ou de repas faits maison, au lieu de se livrer frénétiquement à la malbouffe ou à des aliments transformés." La chercheuse rappelle que de telles habitudes alimentaires non seulement affectent la santé du cerveau, mais "contribuent aussi aux problèmes vasculaires et à l’obésité".

    Mais alors que manger pour mieux préserver son cerveau ? Des études antérieures ont mis en évidence les bienfaits des régimes méditerranéen ou DASH, pour Dietary Approaches to Stop Hypertension, mais dans le détail, il faut surtout retenir l'importance des bons gras (comme ceux contenus dans les poissons type saumon ou sardine), des vitamines B (céréales complètes, œufs, haricots...) et E (graines, noix, huile d’olive...), des flavonoïdes (agrumes, baies, légumes verts...) ou encore des fibres. Autant de nutriments qui boostent les fonctions cognitives, la mémoire, et protègent le cerveau contre le risque de démence.

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