Perception thermique

Froid, chaleur : on serait plus sensible à la température qu'on ne le pensait

Des scientifiques italiens ont révélé que, même si les êtres humains n’en ont pas conscience, ils ont une sensibilité prononcée à la température ambiante.

  • Par Chloé Savellon
  • Valeriy_G/iStock
  • 15 Jan 2024
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    La température joue un rôle crucial dans notre survie, car son maintien est nécessaire au bon fonctionnement physiologique. Pour percevoir la température, notre corps possède des récepteurs sensoriels spécialisés appelés "thermorécepteurs", qui sont des terminaisons nerveuses situées dans la peau.

    "Il est intéressant de noter que des thermorécepteurs différents sont responsables du traitement des stimuli froids et chauds. Lorsque l'on pénètre dans un environnement chaud, les thermorécepteurs chauds deviennent plus actifs que les thermorécepteurs froids, et inversement. (…) Alors que les premières recherches sur la perception thermique se sont concentrées sur la détection des changements de température dans des zones corporelles distinctes, la nature complexe de la perception thermique dans l'ensemble du corps reste un sujet qui est actuellement analysé", ont déclaré des chercheurs de l’université de Trente (Italie).

    Une différence de température perçue de 0,92 °C

    Dans une étude, publiée dans la revue Scientific Reports, ils ont voulu se pencher sur la question. Pour cela, ils ont recruté 26 adultes, plus précisément 13 hommes et 13 femmes. Lors d’une expérience, les participants se sont rendus dans quatre chambres dont la température allait de 23°C à 25°C. Ces derniers ont ensuite dû dire laquelle était la plus chaude et laquelle était la plus froide.

    Selon l’équipe, 3.120 réponses ont été recueillies. L'analyse des données a révélé un seuil moyen de perception des différences de température de 0,92 °C. D’après Laura Battistel, auteure principale des travaux, nous sommes tous dotés d'une sensibilité prononcée à la température ambiante, même si nous n'en sommes pas conscients. Cela indique qu'il s'agit peut-être d'une caractéristique inhérente aux êtres humains.

    "Déterminer une plage de température" favorisant un confort thermique et une réduction de la charge énergétique

    Les résultats des travaux pourraient avoir des implications potentielles pour les secteurs du chauffage, de la ventilation et de la climatisation des bâtiments. "Du point de vue de la durabilité énergétique, la possibilité de déterminer une plage de température dans laquelle l'individu maintient son état de confort tout en réduisant la charge énergétique du bâtiment serait bénéfique pour nous et pour la planète", a expliqué Riccardo Parin, qui a supervisé l’étude, dans un communiqué.

    Dans de futures recherches, les scientifiques comptent découvrir comment notre perception sensorielle change à des températures plus élevées ou plus basses que celles généralement considérées comme "confortables".

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