Suivi médical

Analyse d’urines : un boîtier connecté pour remplacer les prélèvements en laboratoire

Une start-up française a inventé un dispositif d’analyses urinaires connecté et relié à une application smartphone, destiné à faciliter le quotidien et le suivi médical des patients.

  • Par Stanislas Deve
  • Viktoriya Kuzmenkova / istock
  • 12 Jan 2024
  • A A

    Permettre à tous ceux qui souffrent de maladies chroniques d’être suivis au jour le jour sans avoir à se déplacer chez le médecin. Tel est l’objectif d’Uriki, une solution innovante d’analyse d’urines connectée, mise au point par la start-up toulousaine IKI et dévoilée lors du salon mondial high-tech CES 2024, qui se tient à Las Vegas (Etats-Unis) depuis le 9 janvier.

    Véritable petit laboratoire installé à domicile, Uriki se présente comme sous la forme d’un boîtier aux allures de clé USB. Il inclut un dispositif d’analyses urinaires connecté et relié à une application sur smartphone qui transmet directement les résultats aux médecins en charge du patient.

    Pour les malades chroniques contraints de faire des analyses d’urines quotidiennes

    Comment ça marche ? L’utilisateur urine sur une tige buvard, qu’il insère ensuite dans une cartouche contenant dix biomarqueurs de santé (créatinine, pH, phosphate, urée, calcium, densité, sodium, acide urique, magnésium et citrate). Puis, il entre la cartouche dans un lecteur connecté qui transfère automatiquement les analyses aux praticiens.

    Cette solution permettrait aux personnes souffrant de maladies chroniques rénales ou d'insuffisance rénale d’effectuer des analyses d’urines quotidiennes et de les faire vérifier aussitôt par des professionnels de santé, qui peuvent alors suivre étroitement l’évolution du patient. Et ainsi lui prodiguer les recommandations nécessaires, en fonction des nombreuses informations fournies par les résultats (métabolisme, mode de vie, carences...).

    Les médecins peuvent directement faire un retour au patient

    "C'est comme une montre connectée, résume l’ingénieur Jean-Christophe Cau, co-fondateur de la startup Iki, au micro de France 3. Lorsque le patient veut récupérer ses données et les envoyer à son équipe médicale, il lance une synchronisation. Les informations sont envoyées sur une plateforme web qui traite la donnée et fait l’interface avec l’équipe médicale qui peut ensuite adresser ses recommandations au patient."

    Douze établissements de santé français ont déjà ou vont prochainement tester Uriki. Et la start-up ne compte pas s’arrêter là : elle souhaite désormais développer ses lecteurs pour d’autres pathologies comme les maladies cardiovasculaires, respiratoires ou encore le cancer.

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