Gynécologie
Fibrome utérin : un composé du thé vert pourrait aider à le traiter
Le gallate d'épigallocatéchine, que l'on trouve dans le thé vert, ciblerait de nombreuses voies de signalisation impliquées dans la croissance des fibromes utérins.
Progestatifs, antalgiques, hystérectomie… En cas de fibrome utérin, plusieurs médicaments ou interventions sont prescrits pour soulager les symptômes. Dans de précédentes recherches, des scientifiques du Johns Hopkins Medicine ont révélé que le gallate d'épigallocatéchine, un composé du thé vert aux puissantes propriétés antioxydantes, était utilisé comme traitement expérimental contre ces tumeurs bénignes développées à partir du muscle de l’utérus. "Un essai clinique a montré qu'il était efficace pour réduire la taille des fibromes et les symptômes qui y sont associés. Cependant, son mécanisme d'action n'a pas encore été complètement élucidé", ont-ils indiqué.
Identifier les mécanismes biochimiques responsables de l’action du thé vert sur les cellules fibroïdes
C’est pourquoi les chercheurs ont réalisé une étude afin d’examiner les effets du gallate d'épigallocatéchine sur les cellules fibroïdes. Pour les besoins des travaux, ils ont utilisé des cultures en laboratoire de fibromes utérins prélevés sur des patientes vivantes. Ensuite, l’équipe a analysé la fibronectine, une protéine matricielle, la cycline D1, une protéine impliquée dans la division cellulaire, et la protéine du facteur de croissance du tissu conjonctif (CTGF). Ces cellules ont été dosées avec 100 micromoles par litre de gallate d'épigallocatéchine dans le milieu de croissance pendant 24 heures, puis une technique de laboratoire utilisée pour détecter une protéine spécifique dans un échantillon de sang ou de tissu a été réalisé.
Fibrome utérin : le composé du thé vert perturbe les voies de signalisation impliquées dans la croissance
D’après les résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, le composé du thé vert réduisait les niveaux de fibronectine de 46 % à 52 %, par rapport à un groupe témoin de cellules fibroïdies non traitées. Autre observation : une diminution de 86 % des protéines du facteur de croissance du tissu conjonctif. "Le traitement au gallate d'épigallocatéchine a aussi modifié l'activation des voies de signalisation impliquées dans la croissance des fibromes, en particulier la matrice extracellulaire (le réseau de macromolécules et de minéraux dans les tissus qui soutiennent les cellules sans en faire partie)", peut-on lire dans les recherches.