Dentition
Bientôt un traitement pour faire repousser les dents ?
Concluant chez les souris et les furets, un traitement par anticorps capable de faire repousser les dents devrait être testé sur des êtres humains en juillet 2024.
Au cours de notre vie, nos dents poussent deux fois. Tout d’abord, ce sont nos dents de lait, qui sont toutes en place avant l’âge de trois ans. Ensuite, elles tombent et les dents définitives sortent à partir de l’âge de 5-6 ans pour les premières, jusqu’à l’âge de 12 ans environ. Mais chez certaines personnes, on observe l'absence congénitale d'une ou plusieurs dents. Cela s’appelle l’agénésie dentaire.
Pour pallier le manque de dents, il est possible d’avoir recours à des implants et des prothèses dentaires. Mais dans quelques années, les patients n’en auront peut-être plus besoin, car des chercheurs de l’université de Kyoto (Japon) élaborent actuellement un traitement pour faire repousser naturellement les dents.
Un anticorps monoclonal contre le gène USAG-1 "pour générer une dent entière"
Dans une étude, publiée dans la revue Sciences Advances en 2021, ils avaient révélé que la suppression du gène USAG-1 pouvait stimuler la croissance des dents. Ensuite, les scientifiques japonais ont analysé les effets de plusieurs anticorps monoclonaux contre le gène USAG-1. Pour cela, ils ont mené des expériences sur des souris et des furets.
Chez les rongeurs, "une seule administration d’anticorps monoclonal suffisait pour générer une dent entière". Des expériences suivantes ont montré les mêmes avantages chez les furets. « Les furets sont des animaux diphyodontes dont la dentition est similaire à celle des humains. Notre prochain objectif est de tester les anticorps sur d'autres animaux, tels que les porcs et les chiens », avait déclaré Katsu Takahashi, auteur des recherches, dans un communiqué.
Des premiers tests sur les êtres humains en juillet 2024
Après ces premiers résultats encourageants, l’équipe veut désormais tester le traitement sur des patients touchés par l’agénésie dentaire. Les premiers tests sur les êtres humains sont prévus pour juillet 2024. D’après Katsu Takahashi, une commercialisation du traitement pourrait être possible d’ici 2030.