M-santé

Applis santé: plébiscitées par les patients et les médecins

L’offre d’applications santé ne manque pas, mais quelques freins persistent du côté des utilisateurs, comme le manque de fiabilité ou l’absence de sécurité des données personnelles.

  • Par Audrey Vaugrente
  • TEDMED/AP/SIPA
  • 02 Avr 2014
  • A A

    Pèse-personne, pacemaker, bracelets et montres connectés… le domaine de la m-santé (pour santé mobile) est en plein boom ! Les projets ne manquent pas : montres qui détectent les premiers signes d'une crise cardiaque, téléphone qui mesure les pulsations, consultations à distance... Comme le signale une infographie réalisée par Heliceum, société spécialisée dans la m-santé, la santé connectée devrait décoller d’ici 2017.

    13 fois plus de mobinautes en 2017

    100 000 applications santé sont aujourd’hui disponibles sur les différents supports (Apple Store, Google Play, Windows Phone Store). Et le Français les plébiscitent : la moitié de la population considère qu'il s'agit d'un bonne chose. Seule faiblesse : peu d’applications mettent à profit les nouveaux objets connectés. Le marché a pourtant de l’avenir : le nombre de « mobinautes santé » devrait bondir d’ici 2017 et être multiplié par 13. Le nombre d’appareils de m-santé connectés devrait se développer dans la même proportion.

    Source : Heliceum/Bernard SOUR

    Une relation « mobile » avec les patients

    La majorité des applications est gratuite (60%) et vise le grand publi. Seuls 15 % s’adressent à des professionnels de santé. Les médecins sont pourtant les plus intéressés par la m-santé : 94 % d’entre eux utilisent leur smartphone de manière professionnelle, et se réfèrent de plus en plus à des applications.
    L’immense majorité admet consulter des applis pour se renseigner sur les médicaments (bases de données, interactions, équivalents à l’étranger) mais aussi sur l’actualité santé (62%). Et ils demandent un développement de la santé connectée : 9 médecins sur 10 souhaitent pouvoir accéder aux dossiers médicaux en ligne et presque autant manifestent la volonté de prescrire en ligne.
    Les interactions avec les patients font aussi partie de leurs préoccupations : une bonne partie espère un jour pouvoir contrôler à distance la santé du patient, communiquer avec lui ou encore suivre un patient après sa sortie de l’hôpital.

    Source : Heliceum/Bernard SOUR

    Malgré une offre prolifique, seuls 3 utilisateurs d’objets mobiles (smartphone ou tablette) sur 10 ont installé une application santé. Ce ne sont pourtant pas les arguments qui manquent : accès plus rapide aux soins, renseignements plus accessibles ou encore économies pour le système de santé... Mais les usagers pointent un manque de transparence, mais surtout la mauvaise sécurité des données – primordiale dans la santé – et l’absence d’informations sur la fiabilité de ces applis qui se présentent parfois comme médicales. La m-santé est donc pleine de promesses… et les utilisateurs attendent qu’elles soient tenues.

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