Risques de complications sévères

Journée de l'allergie : les malades attendent 7 ans pour consulter

Une personne allergique attend, en moyenne, 7 ans avant de consulter un médecin. Une attente qui a souvent pour conséquence d’aggraver la maladie, préviennent les experts.

  • Par Julien Prioux
  • Capture d'écran du logo de la 8ème campagne de l'Association Asthme et allergies
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  • 18 Mar 2014
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    « Allergie, j'agis pour éviter les complications ! », c'est le mot d'ordre de l’Association Asthme & Allergies à l'occasion de la 8ème Journée Française de l’Allergie qui se déroule ce mardi 18 mars. Avec pour thème, les allergies dites « sévères » et ses complications. Une mobilisation qui tombe à pic puisque cette année, le printemps arrive tôt dans le calendrier des Français. Et comme chaque année, il transporte avec lui son lot de pollens et bien sûr d'allergies.

    Des malades trop fatalistes
    L’allergie est considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme la 4ème maladie dans le monde après le cancer, les pathologies cardiovasculaires et le sida. L’OMS estime qu’en 2050, la moitié de la population mondiale sera allergique. Si bien qu'en France, c'est déjà 1 personne sur qui 4 souffre d’allergie respiratoire et 1 sur 3 qui est atteinte de rhinite allergique.
    Mais aujourd'hui encore, l’allergie est largement considérée comme une pathologie anodine. « Ce n’est qu’un gros rhume », « Ça va passer »... Les patients oscillent ainsi entre négligence, résignation et fatalisme mettant en moyenne 7 ans avant de consulter un médecin. Pour cette raison, les experts estiment que 45 % des allergiques respiratoires restent toujours non diagnostiqués.
    Pourtant, une allergie qui peut sembler banale risque de s’aggraver si elle n’est pas correctement traitée. Et qui dit allergie sévère, dit incidences handicapantes au quotidien...

    Des conséquences allant jusqu'aux troubles de l’érection 
    Passer d’une allergie bénigne à une allergie sévère reste le principal risque encouru. Concrètement, l'évolution d’une simple rhinite (éternuements ou nez qui coule) peut par exemple basculer vers des problèmes respiratoires bronchiques potentiellement graves. Pour preuve, 30 % des rhinites non traitées évoluent en asthme.

    Par ailleurs, des crises d’asthme sévères peuvent être déclenchées par une forte exposition à des allergènes ou une infection, nécessitant un recours aux services d’urgences et parfois une hospitalisation.
    De plus, certaines conséquences physiques  des allergies sévères sont irrémédiables : lésions irréversibles des poumons, à long terme et en l’absence de traitement adapté, ou encore risque d’installation d’une insuffisance respiratoire.

    Enfin, ces allergies peuvent aussi entraîner d'autres risques plus méconnus avec pour conséquence une vie intime tourmentée. Parmi eux, les troubles du sommeil, ou encore ceux de l’érection ou de la concentration. 37 % des hommes atteints de rhinite allergique sévère souffrent de troubles de l’érection. Et la rhinite allergique et l’asthme constituent la première cause d’absence au travail.

    Comment éviter les complications liées aux allergies
    Quoi qu'il en soit, face à de telles menaces, il est possible de se protéger. Comment ? Le patient doit avant tout consulter son médecin traitant qui l'orientera vers un allergologue. Si le diagnostic est confirmé, le patient devra bénéficier d’un suivi régulier, car les maladies allergiques peuvent évoluer. 
    Ainsi, les traitements médicamenteux doivent être adaptés (à la saison des pollens, à un séjour dans un lieu allergisant, à un épisode infectieux, etc.) et quand cela est possible allégés (si la maladie évolue favorablement).
    Pour toutes ces raisons, ce mardi est la journée de mobilisation de toute la communauté allergologique. L’Association Asthme & Allergies va donc tenter de créer le lien entre les personnes allergiques et/ou les proches d’allergiques et des spécialistes de la maladie.
    Avec pour programme, de 12h à 19h, une rencontre interactive sur le thème des allergies sévères organisée sur le site de l’association (asthme-allergies.org) entre les internautes et des allergologues de toute la France, une psychologue et une conseillère médicale en environnement intérieur. Ensuite, ce dialogue pourra se poursuivre sur la page Facebook de l’Association (Association Asthme & Allergies) et via son compte Twitter (AsthmeAllergies).

    Enfin, pour compléter ce dispositif, une plateforme (asthmeetallergies.tumblr.com) est déjà à disposition des internautes. Ils y trouveront des vidéos de témoignages de patients et de professionnels de santé ainsi que des articles sur les étapes du diagnostic, les mesures d’éviction ou encore les traitements possibles.

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