Baromètre Santé IFOP

9 Français sur 10 veulent limiter les dépassements d’honoraires

Réduire les dépenses de santé, oui, mais pas à n’importe quel prix. Selon le Baromètre Santé 2014, les Français veulent améliorer l’accès à des soins de de proximité.

  • Par Audrey Vaugrente
  • GILE MICHEL/SIPA
  • 04 Mar 2014
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    Dépenser moins en matière de santé, mais pas en rognant sur la qualité des soins. C’est le message principal du dernier Baromètre Santé IFOP pour le cabinet Deloitte, rendu public ce 4 mars. Réalisée auprès de 2 000 Français, cette enquête montre leur volonté de multiplier les solutions pour réduire au maximum les coûts liés aux soins sanitaires tout en améliorant leur accessibilité.

    Limiter les dépassements d’honoraires

    Pour l’immense majorité des sondés (85%), les dépenses de santé ont augmenté : ils sont une bonne moitié à considérer que cette hausse a été forte. Des coûts supplémentaires injustifiés pour un bon nombre d’entre eux (76%). Lorsqu’on propose aux Français des solutions pour les réduire, 9 sur 10 sont d’accord pour affirmer qu’il faut limiter les dépassements d’honoraires. Les sondés qui pensent que le prix de leur mutuelle est excessif ou qui craignent une hausse du reste à charge sont les plus nombreux à soutenir une telle mesure.

    Mais la baisse des coûts ne doit pas de faire à n’importe quel prix. La qualité des soins ne semble pas devoir en pâtir, selon les résultats du sondage. Les Français sont à 89% en faveur d’un réseau de professionnels de santé à des tarifs avantageux. Une moitié d'entre eux seraient prêts à payer ce service. Ils sont également nombreux (78%) à se prononcer pour une structure de proximité qui regroupe plusieurs types de professions de santé dans un même lieu. Une telle mesure permettrait notamment de réduire les frais de déplacement des patients.

    Développer l’e-santé

    Deux solutions se distinguent pour réduire les coûts de santé. La plus importante est sans conteste la prévention. Développer des actions dans ce sens est primordial pour 30% des sondés, important pour 57% d’entre eux. Aux yeux des personnes interrogées, cela permettrait de limiter l’âge d’entrée dans la dépendance pour l’immense majorité, d’améliorer la santé  mais aussi de maîtriser les coûts, notamment pour l’Assurance Maladie.

    Les sondés se disent aussi favorables au développement de l’e-santé, encore naissant en France. Plus de 4 sur 5 à affirment qu’elle améliorerait la coordination entre les professionnels de santé et donc la qualité des soins. Autre impact positif de son développement,  les coûts des déplacements sanitaires ou personnels. Mais ce domaine devra encore faire ses preuves : une bonne partie des Français craignent encore des problèmes techniques ou des erreurs, voire le non-respect de la confidentialité des données personnelles.

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