Directive européenne
La e-cigarette privée de publicité
La publicité en faveur de la cigarette électronique est désormais interdite sur les ondes, à la télévision et dans les rues.
Elles étaient présentes sur les ondes et les différentes chaînes télévisées. Les publicités en faveur de la cigarette électronique sont désormais interdites. Une ordonnance parue au Journal Officiel ce 20 mai transpose la directive européenne sur les produits du tabac. Parmi elles, l’interdiction de toute « propagande ou publicité directe » en faveur de l’e-cigarette et ses dérivés.
Affichettes à l’intérieur
Echappent à cette directive les publications destinées aux professionnels, celles qui ont été éditées dans des pays n’appartenant pas à l’Union européenne. L’ordonnance autorise aussi la pose d’affichettes dans les établissements qui font le commerce de cigarettes électroniques. Mais à condition qu’elles ne soient pas visibles à l’extérieur.
Jacques Le Houezec, consultant en santé publique spécialisé dans la dépendance tabagique, se montre plutôt prudent quant à cette série de mesures. « Seule la publicité à l’intérieur de la boutique est autorisée, mais le texte ne dit pas clairement que cela inclut les vitrines, analyse-t-il. Un décret précisera exactement les choses. Le groupe de travail qu’on va réunir avec la DGS va permettre de le détailler point par point. »
Interdiction dans les lieux publics
Par ailleurs, « toute opération de parrainage ou de mécénat est interdite » si elle est destinée à faire la publicité des produits du vapotage. La France rejoint ainsi 26 pays dans le monde qui ont déjà adopté une telle législation.
Les commerçants ont déjà exprimé leur inquiétude vis-à-vis de cette mesure. Ils craignent un essoufflement du marché. Les autres mesures ne devraient pas encourager la consommation : les mineurs ne pourront plus acheter de cigarettes électroniques. Vapoter sera en outre interdit dans les établissements scolaires, dans les moyens de transport collectifs fermés ainsi que les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif. « Avec ce texte, on ne sait pas ce qu’il en est pour les bars et les restaurants », souligne Jacques Le Houezec. Là encore, la décision est remise à un décret ultérieur.