Aux Hospices civils de Lyon
Première en France : un anévrisme de l'aorte traité en ambulatoire
L'équipe de chirurgie vasculaire de l'hôpital Edouard Herriot de Lyon a opéré en ambulatoire un patient atteint d'un anévrisme de l'aorte abdominale.
C’est une première en France. Des chirurgiens de l’hôpital Edouard Herriot (Lyon) ont traité le 30 mars dernier une personne atteinte d'un anévrisme de l’aorte en ambulatoire, a annoncé fin avril les Hospices civils de Lyon. Opéré le matin, le patient a pu regagner son domicile le soir en restant sous surveillance médicale. Un mois après l'opération, il se porte bien.
Un anévrisme est une dilatation localisée de l’artère. Silencieusement, cette dilatation fragilise la paroi du vaisseau sanguin. Si l’anévrisme n’est pas détecté à temps, la paroi de l’artère peut se rompre provoquant une hémorragie interne : c’est la rupture d’anévrisme. Il peut toucher différents organes. Mais le plus redouté est l’anévrisme de l’aorte. Affectant la plus importante et la plus grosse des artères de l’organisme, il tue dans l’immense majorité des cas.
Deux types de chirurgies
L’enjeu est donc de le détecter précocement pour traiter le vaisseau malade. Lorsque la malformation atteint 5 centimètres, l’intervention chirurgicale est nécessaire. Les médecins peuvent opter pour une chirurgie classique au cours de laquelle il faut ouvrir l’abdomen du patient pour remplacer la portion d’artère malade par une prothèse. Le malade doit alors être hospitalisé pendant plusieurs jours.
Autre option : le traitement endovasculaire qui consiste à placer la prothèse en passant par les artères fémorales. Cette chirurgie de pointe s’adresse aux patients les plus à risque, qui ne supporteraient pas la chirurgie ouverte. Là encore, le patient opéré doit rester quelques nuits à l’hôpital.