Huile de tournesol

Les graisses non saturées augmentent la masse musculaire

Les graisses polyinsaturées favorisent la prise de muscle et évitent l’accumulation de graisse autour des organes, selon une  étude qui les a comparées aux graisses saturées.

  • Par Audrey Vaugrente
  • L'huile de tournesol aide à prévenir le diabète de type 2 (Rajesh Kumar Singh/AP/SIPA)
  • 27 Fév 2014
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    Plutôt que l’huile de palme, adoptez l’huile de tournesol et remplacez les viandes par des poissons gras si vous souhaitez rester en bonne santé. Une étude parue récemment dans Diabetes démontre que ces produits riches en acides gras polyinsaturés influence le stockage et la répartition de la graisse. Ces conclusions viennent des chercheurs de l’université d’Uppsala (Suède), qui ont analysé la prise de poids de participants selon la nature des graisses consommées.

    Des muffins à l’huile de palme

    Une quarantaine d’adultes ont participé à cette étude. Ils ont tous consommé un excédent de 750 calories par jour pendant une semaine. L’objectif était de prendre 3% de leurs poids de départ. Ces calories supplémentaires ont été ingérées sous la forme de muffins très gras, cuisinés dans le laboratoire de Fredrik Rosqvist, auteur principal de l’étude. Pour la moitié d’entre eux, les pâtisseries étaient à basse d’huile de tournesol (graisse polyinsaturée). L’autre moitié a consommé des muffins à base d’huile de palme (graisse saturée). Pour les autres, leurs régimes étaient strictement équivalents en termes d’apports en sucre, glucides, graisses et protéines.

    Les chercheurs ont étudié l’évolution de la graisse corporelle et sa distribution en utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ils ont aussi utilisé ces images pour observer la progression de la masse musculaire. Une puce placée sur les patients a également permis de scruter l’activité des gènes dans la graisse viscérale de l’abdomen. Ces examens ont été réalisés avant et après la prise de poids.

    Une prise de poids moins dangereuse

    Tous les participants ont pris la même proportion de poids. Mais la prise de graisse ou de muscle n’est pas la même selon le groupe auquel ils appartiennent. On observe ainsi une augmentation marquée de la masse graisseuse dans le foie et l’abdomen des participants du groupe des graisses saturées. En revanche, le taux de masse musculaire est trois fois moindre dans ce groupe que chez celui des graisses polyinsaturées.
    Le type de consommation de graisses n’influence donc pas uniquement le niveau de cholestérol dans le sang ou le risque cardiovasculaire, il va aussi compter dans le stockage des graisses.

    Prendre du poids à cause d’un excès de graisses polyinsaturées s’avère moins risqué pour la santé qu’un abus de graisses saturées, révèle l’étude. Non seulement parce que cela favorise la prise de muscles, mais aussi parce que le stockage s’effectue moins souvent autour des organes. C’est justement ce qui influence le plus le risque cardiovasculaire. Il est plus dangereux d’avoir un peu de graisses autour des organes que d’en avoir beaucoup ailleurs. « La graisse hépatique et viscérale semble contribuer à un bon nombre de troubles du métabolisme. Ces résultats peuvent donc être importants pour les individus atteints de maladies métaboliques comme le diabète », estime Ulf Risérus, directeur de l’étude.

    Des études ont déjà associé la présence de graisse abdominale ou hépatique avec un surrisque de diabète de type 2. D’autres ont montré que la consommation de graisse polyinsaturée réduit le risque d’en souffrir, sans en déterminer la cause. Cette étude fournit une explication possible à cela : l’analyse de l’activité génique a révélé que la graisse polyinsaturée favorise une répartition plus favorable des graisses dans le corps et améliore l’assimilation du sucre par le corps. Cela pourrait aider à définir de nouvelles stratégies de prévention.

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