Moins d’hospitalisations

Le vaccin contre la rougeole protègerait aussi d’autres infections

La vaccination ROR pourrait réduire le risque global d'admission à l’hôpital pour maladies infectieuses chez les enfants d’après une étude publiée dans le JAMA.  

  • Par Melanie Gomez
  • Sergei Chuzavkov/AP/SIPA
  • 27 Fév 2014
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    Les recommandations du calendrier vaccinal permettraient de protéger les enfants non seulement contre les pathologies ciblées par les vaccins, mais aussi contre d’autres maladies infectieuses notamment respiratoires. C’est ce que suggère une publication scientifique publiée dans le JAMA.
    Dans cette étude danoise, les chercheurs ont analysé les effets de l’administration du vaccin vivant contre la rougeole, rubéole, oreillon (ROR) sur des enfants nés au Danemark entre 1997 et 2006. L' équipe a comparé le taux d'hospitalisation pour maladie infectieuse la 2ème année de vie de 19.219 enfants qui avaient reçu comme dernière immunisation un vaccin vivant ROR à celui de 456.000 enfants qui avaient reçu en dernier, un vaccin inactivé contre la dyphtérie, le tétanos, la polio, la coqueluche et Haemophilus influenzae b (DTaP-IPV-Hib).

    Une diminution de 14 % du risque d'hospitalisations 

    « Nous avons constaté que le fait que le vaccin ROR soit le vaccin le plus récent a été associée à une diminution du taux d'admission à l’hôpital pour tout type d'infection de 14 %, explique le Dr Sirup, principal auteur de l’étude à la web-radio médicale MD-FM. Donc, de préférence, les enfants devraient suivre le calendrier vaccinal pour tous les vaccins ».

    Ce n’est pas la première fois qu’un vaccin vivant révèle ce type de bénéfices. En effet, cette publication cite également d’autres essais réalisés dans les pays en voie de développement montrant que l'injection du vaccin vivant du BCG pourrait aussi avoir des effets protecteurs sur le risque infectieux global.

    La couverture vaccinale du ROR insuffisante

    Dans un éditorial qui accompagne cet article dans le JAMA, plusieurs experts précisent qu’il est toutefois nécessaire de regarder ces résultats avec prudence, car ce type d'études observationnelles est sujet à plusieurs sources de biais.
    Elizabeth Miller, de l'Agence de protection de la santé du Royaume-Uni, co-auteur de cet éditorial, estime que les mécanismes sous-jacents de cette protection « bonus » potentielle du vaccin ROR, sont encore peu claires et nécessitent d’autres études pour confirmer et préciser ces résultats.
    Mais pour les auteurs de cette étude, quelles que soient les réticences de certains spécialistes, la conclusion est claire : « La couverture vaccinale du ROR n'est pas optimale dans de nombreux pays à revenu élevé. Dans notre étude, environ 50 % des enfants n'ont pas été vaccinés dans les délais recommandés. Les médecins devraient donc encourager les parents à faire vacciner leurs enfants dans les temps, notamment, parce que notre étude suggère que cette vaccination en temps voulu, évite un nombre considérable d'hospitalisations pour infection entre 16 et 24 mois ».

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