Tribunal de Reims

Vincent Lambert : la mise sous tutelle décidée le 10 mars

Une audience à Reims s'est tenue ce lundi afin de décider de la mise sous tutelle de Vincent Lambert. La décision finale devrait être rendue le 10 mars.

  • Par Léa Surugue
  • NICOLAS MESSYASZ/SIPA
  • 01 Fév 2016
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    C’était une date très attendue par toute la famille de Vincent Lambert. Ce 1er février, une audience s’est tenue au Tribunal de Reims afin de décider de la mise sous tutelle du patient, hospitalisé au CHU de Reims suite à un accident de la route, et dans un état végétatif depuis 2008.

    En juillet dernier, la Cour Européenne des Droits de l’Homme avait validé l’arrêt des traitements, mais l’équipe médicale de Vincent Lambert avait alors saisi un juge des tutelles.

    L’idée était de nommer un tuteur capable de prendre des décisions en son nom, et notamment de savoir s’il devait rester au CHU de Reims, ou s'il devait être transféré dans un centre spécialisé, pour patients en état végétatif. C’est justement ce que demandent ses parents, qui estiment en effet que le CHU, en se prononçant pour l’arrêt des traitements, ne lui procure pas des soins de qualité.

    Décision dans quelques semaines

    Aucune décision formelle n'est ressortie de cette audience. La désignation du tuteur à la personne a été repoussée au 10 mars. Cependant, le procureur a d’ores et déjà demandé que celui-ci soit désigné hors de la famille Lambert, d'après le journaliste Grégoire Amir-Tahmasseb, à l'Union.

    De fait, cette demande est plutôt rare, car un tel tuteur est souvent désigné au sein de la famille.Toutefois, lorsque l’intérêt de la personne est source de conflit au sein de l’environnement familial, comme c’est le cas ici, désigner un tiers constitue souvent la solution la plus acceptable.

    Le procureur demande également que l’épouse de Vincent Lambert, Rachel, conserve son titre de tuteur aux biens. Cela signifie que cette dernière continuera à gérer les affaires financières de Vincent Lambert.

    Rachel Lambert et une partie de la famille de son mari  s’opposent aux parents Lambert. Ils souhaitent l’arrêt de « l’acharnement thérapeutique », et pour eux, le fait de désigner un tuteur ne fait que retarder l’application de la décision rendue par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, il y a déjà six mois.

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