Vendus sur Internet

Autotests du VIH : la mise en garde de l'ANSM

Il n’existe pour l’instant aucun autotest de dépistage du VIH disponible sur le marché européen. Après la détection sur Internet de dispositifs illicites, l'ANSM met en garde les utilisateurs.

  • Par Bruno Martrette
  • Capture d'écran vidéo YouTube
  • 13 Fév 2014
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    L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié mardi soir une mise en garde contre l'utilisation d'autotests du VIH vendus sur Internet. Ces autotests salivaires ou sanguins, qui permettent de se tester soi-même à domicile avec un résultat en moins de trente minutes, ne possèdent en effet pas le marquage CE obligatoire.


    Aucun autotest du VIH n'a été certifié en Europe pour l'instant

    « Il n'existe pour l'instant aucun autotest de dépistage du VIH disponible sur le marché européen ni aucun autotest qui serait conforme à la réglementation (marquage CE) », rappelle l'ANSM. Et l'Agence de rajouter que « les autotests sont en phase d'évaluation depuis 2013 pour l'obtention d'un marquage CE et pourraient être disponibles prochainement en France », mais cela n'est pas encore le cas insiste-t-elle.

    Une vente illégale en Europe, via Internet 
    Pourtant, comme l'a remarqué l'Agence récemment, certains sites marchands sur Internet proposent déjà des autotests prétendant bénéficier d'un tel marquage CE alors même que ces dispositifs n'ont à ce jour pas encore fait la preuve de leur efficacité à dépister convenablement le VIH ni de leur qualité.
    Ainsi, elle rappelle que,  pour le moment, « le dépistage du VIH en France s’effectue via le système de soins (professionnels de santé des secteurs public ou privé) ou, pour le dépistage anonyme et gratuit, via  le dispositif des Consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) ou celui des Centres d’information de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST). »
    De plus, « des actions de dépistage communautaire, réalisées par le biais de structures associatives, complètent ces dispositifs depuis le mois de novembre 2010. Elles reposent alors sur la réalisation de tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) », rajoute-t-elle.

    L'ANSM informera le grand public 
    En outre, l'ANSM a souhaité rappelé à que toute personne qui importe [ou] commercialise ces dispositifs illicites puisque non pourvus du marquage CE requis, est passible de sanctions pénales et financières. L'Agence incite donc le grand public « à ne pas acheter ces tests sur internet et à se tourner vers les autres modalités de dépistage du VIH actuellement en vigueur en France : tests utilisables en laboratoire de biologie médicale et tests rapides réalisés par des professionnels de santé ou des volontaires et bénévoles. »
    Enfin, « dès que la mise sur le marché des autotests VIH marqués CE sera possible ou effective en France, les autorités sanitaires, dont l’ANSM, feront connaître cette information par le biais d’une nouvelle communication », conclut l'Agence.

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