Fantômas
Pourquoi vous ne devriez pas "ghoster" vos amis
Alors que de plus en plus de personnes "ghostent" ou se font "ghoster" par leurs amis, sachez que cultiver un réseau amical solide favorise le bien-être psychologique.
Selon deux nouvelles études, disparaître de la vie d’un ami du jour au lendemain sans aucune explication (ou "ghoster") n’est pas bon pour la santé mentale. A l’inverse, cultiver un réseau social solide favorise le bien-être psychologique.
Tendances dépressives
La première recherche, publiée dans Telematics and Informatics, met en évidence que le "ghosting amical" dégrade in fine la santé mentale.
"Grâce aux nouvelles fonctions de blocage des appareils de communication numériques, le ghosting est devenu une stratégie courante pour mettre fin à des relations amicales" rappellent les auteurs de l’étude en préambule. "Environ 30% des jeunes ont en effet déjà ghosté un ami et 25% ont déjà subi ce phénomène", poursuivent-ils.
Après avoir menée deux enquêtes auprès de 978 personnes dans la vingtaine, les chercheurs ont constaté "que les jeunes ayant déclaré avoir ghosté des amis dans le passé étaient plus susceptibles de faire état de tendances dépressives accrues quatre mois plus tard".
Moins de stress et plus d'opportunités
Selon une autre étude, cette fois menée par Medscape auprès de 1614 médecins français, cultiver des amitiés solides permet au contraire de diminuer le stress et de profiter de plus d’opportunités professionnelles.
"Les médecins ont globalement des relations amicales harmonieuses", note d’abord le rapport. "Leurs disputes avec les amis proches sont rares, un peu moins de la moitié des répondants indiquant ne jamais avoir vécu ce type de conflit", poursuivent les auteurs de l’enquête. Une bonne chose, "puisqu’il a déjà bien été montré que les réseaux d’amis constituent un des principaux facteurs de contrôle du stress au travail chez les professionnels de santé", soulignent-ils.
Dernier enseignement du sondage : avoir des amis dans le même milieu professionnel permet à certains médecins de bénéficier de meilleures opportunités comme des promotions ou des offres d’emploi, "que ce soit occasionnellement (pour 31% d’entre eux), ou fréquemment (14%)".