Capacités cognitives
6 habitudes à prendre pour ralentir la perte de mémoire
Pour prévenir la perte de mémoire, certaines habitudes d’hygiène de vie seraient à prendre le plus tôt possible.
La mémoire nous permet d’enregistrer, de conserver et de restituer les informations acquises au cours de notre vie quotidienne. Cinq systèmes interconnectés se partagent ce travail : la mémoire de travail (ou à court terme), sémantique (langage et connaissance), épisodique (événements personnels), procédurale (les automatismes inconscients) et perceptive (s’appuie sur les sens). Mais en vieillissant, les performances cognitives ont tendance à diminuer.
Perte de mémoire : des mesures de prévention pour l’éviter
Pour entretenir et stimuler sa mémoire, et donc éviter les pertes de mémoire, l’Assurance maladie recommande de développer ses capacités cognitives (avec des jeux ou des activités intellectuelles). Il faut veiller par ailleurs à maintenir une vie active et riche en relations sociales (cinéma, rencontres avec des amis...). Il est aussi préférable d’adopter une bonne hygiène de vie (exercice physique, alimentation variée et équilibrée, qualité de sommeil, limiter la consommation d’alcool et arrêter celle de tabac).
Des chercheurs chinois ont voulu vérifier ces conseils transmis depuis des années par de les professionnels de santé. Pour cela, ils ont analysé les données de santé de près de 30.000 personnes âgées récoltées sur plus de 10 ans. Plus précisément, six facteurs ont été retenus par les scientifiques comme ayant un lien avec la mémoire :
- une alimentation équilibrée ;
- une activité physique régulière : c’est-à-dire au moins 150 à 300 minutes de sport d’intensité modérée ou 75 à 150 minutes d’intensité soutenue par semaine) ;
- un lien social actif (supérieur à deux fois par semaine) ;
- une activité cognitive active (supérieure ou égale à deux fois par semaine) ;
- ne pas fumer ;
- ne pas boire d’alcool.
Avoir une bonne hygiène de vie préserve la mémoire
"Les participants ont été classés dans le groupe favorable s'ils avaient quatre à six facteurs de mode de vie sain, dans le groupe moyen pour deux à trois facteurs et dans le groupe défavorable pour zéro à un facteur”, expliquent les auteurs de l’étude qui a été publiée dans la revue The BMJ.
Résultats : les personnes qui étaient dans le groupe dit favorable avaient 90 % de risques en moins de développer une démence, même lorsqu'ils avaient des facteurs de risque génétiques de la maladie d’Alzheimer, comparativement au groupe dit défavorable. Pour les volontaires du groupe moyen, ils avaient 30 % de risque en moins de développer une démence comparativement au groupe défavorable.
Il semblerait que l’alimentation équilibrée, la pratique d’une activité physique et cognitive régulièrement étaient les facteurs les plus importants pour prévenir la perte de mémoire. Les auteurs soulignent néanmoins que la combinaison de plusieurs facteurs - voire tous les facteurs dans l’idéal - reste la meilleure stratégie pour prévenir les pertes de mémoire.