Addictions

Alcoolisme : "Je n’en avais plus pour longtemps à vivre", confie Anthony Hopkins 

Dans un message posté sur Instagram, l’acteur se confie sur l’addiction à l’alcool dont il a souffert. Il offre quelques conseils et du soutien aux personnes touchées par l'alcoolisme. 

  • Par Mégane Fleury
  • OlegEvseev/istock
  • 05 Jan 2023
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    Sa voix tremble par moment, il marque de longues pauses. Dans un message plein d’émotions publié sur Instagram, Anthony Hopkins se confie sur l’addiction à l’alcool dont il a souffert. L’acteur américain, qui a notamment interprété le Dr Hannibal Lecter dans Le Silence des agneaux, est désormais sobre depuis presque cinquante ans.

    Alcoolisme :  Anthony Hopkins donne ses conseils 

    "Il y a 47 ans, explique-t-il, j’étais dans un état désespéré, complètement abattu, je n’en avais plus pour longtemps à vivre. Un jour, j’ai du accepter que j’avais un problème. J’ai compris à ce moment-là que la condition dans laquelle j’étais, cette souffrance mentale, physique, émotionnelle, était l’alcoolisme, ou plus précisément la dépendance."

    D’emblée, il tient à rassurer : son message n’a pas pour objectif d’être pesant ou triste, mais rempli d’espoir. Aux personnes souffrant d’alcoolisme ou d’addiction, il dit "soyez indulgents avec vous-mêmes". Il conseille aussi de s'éloigner des personnes toxiques. "À tous les jeunes, n’écoutez pas les donneurs de leçons, ne les laissez pas vous tirer vers le bas, soyez fiers de vous." L’acteur, âgé de 85 ans, recommande de demander l’aide si nécessaire. Il cite notamment le programme des Douze étapes et des douze traditions, la méthode des Alcooliques anonymes pour sortir de l’addiction. "Faites-vous aider, n’ayez pas honte et ne laisser personne vous rabaisser", insiste-t-il. 

    Addiction : qu’est-ce que l’alcoolisme ? 

    Comme le rappelle l’Assurance maladie, il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque. Toutefois, on parle d’addiction lorsqu’une personne ressent le besoin ou la nécessité de boire de l’alcool. "La dépendance à l’alcool s’installe souvent de manière insidieuse, indique la plateforme Alcool - Info - Service. Cela peut prendre des années avant que la personne qui boit ou son entourage prenne réellement conscience de son existence." D’autant que les personnes dépendantes à l’alcool développent une forme de tolérance : elles doivent boire davantage pour avoir les effets qu’elles désirent.

    La consommation d’alcool a de multiples conséquences sur la santé : elle augmente le risque de cancer et de maladie chronique. "La consommation régulière et excessive d’alcool peut également avoir des conséquences négatives sur la vie sociale et professionnelle du buveur : absentéisme, perte d’emploi, délinquance, diminution de la qualité de vie, tensions avec l’entourage, etc, rappelle le Ministère de la santé. Elle est également un facteur de risque majeur de survenue d’accidents de la route mortels et de violences intra-familiales et extra-familiales." 

    Alcoolisme : quelle prise en charge pour sortir de la dépendance ?

    Arrêter de boire lorsqu’on est dépendant à l’alcool se fait par étape. L’Assurance maladie précise que le sevrage doit être précédé d’une phase de réflexion et de prise de conscience de la dépendance, et qu’il est primordial d’être entouré par des professionnels de santé et par des proches. L’organisme explique que le sevrage repose sur trois éléments : une hydratation correcte, une supplémentation en vitamines B1 et B6 et un traitement par benzodiazépines pendant environ une semaine pour limiter le syndrome de sevrage, soit une manifestation physique du manque. 

    Pour rappel, il est conseillé de ne pas dépasser deux verres d'alcool par jour, et pas tous les jours, pour un total de dix verres au maximum par semaine. 

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