Depuis le 23 janvier

Chikungunya : la Martinique en situation épidémique

L’épidémie de chikungunya poursuit sa progression aux Antilles. Le seuil épidémique vient d’être franchi en Martinique avec plus de 250 cas confirmés.  

  • Par Afsané Sabouhi
  • Une opération de démoustication par épandage en 2006, pendant l'épidémie de Chikungunya à la Réunion. CONCHIANO/SIPA
  • 27 Jan 2014
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    Le virus du chikungunya sévit depuis fin novembre 2013 aux Antilles. Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy ont été les premières touchées et sont toujours en phase épidémique. Daté du 23 janvier, le dernier bilan de la cellule interrégionale d’épidémiologie Antilles Guyane fait état d’une circulation du virus toujours très active à Saint-Martin et en phase d’intensification à Saint-Barthélémy.


    Situation épidémique avérée en Martinique

    Avec 267 cas confirmés depuis fin décembre, la Martinique est désormais concernée. La circulation importante du virus à Fort-de-France, Saint-Joseph, Case-Pilote et Bellefontaine pousse les autorités sanitaires à parler depuis le 23 janvier de « situation épidémique avérée avec chaînes locales de transmission ».

    La circulation du chikungunya s’intensifie également en Guadeloupe où 68 cas ont été confirmés depuis fin décembre, mais la situation n’y est pas encore considérée comme épidémique. Enfin, la Guyane semble pour l’heure épargnée puisqu’aucune circulation autochtone du virus n’a été détectée. Les 4 personnes infectées revenaient soit de Martinique, soit de Saint-Martin. Le directeur de l'Agence régionale de santé de Guyane a déclaré samedi à l'AFP que la lutte contre le chikungunya était la première priorité en matière de santé dans ce département. « Première priorité car il faut mobiliser et renforcer les actions de prévention afin d'éviter la circulation autochtone du virus », a expliqué Christian Meurin, directeur de l'ARS.


    Près de 800 cas recensés aux Antilles

    Au total, ce sont près de 800 cas confirmés de chikungunya qui ont été recensés dans les Antilles françaises depuis la fin du mois de novembre et un décès, un homme de 81 ans originaire de l’île de Saint-Martin, souffrant également d’autres pathologies.

    Le « chik » se transmet d’homme à homme par l'intermédiaire d'une piqûre du moustique tigré Aedes aegypti. Les premiers signes évocateurs de l’infection sont les mêmes que la dengue, transmise par ce meme moustique : apparition brutale d'une fièvre élevée et douleurs articulaires aux phalanges, poignets, coudes, genoux. La maladie est normalement d'évolution spontanée favorable, mais elle peut dans certains cas entraîner une fatigue prolongée et des douleurs articulaires persistantes et invalidantes. Il n'existe ni vaccin ni traitement curatif spécifique contre le chikungunya.


    Conseils pour éviter les risques d'infection

    Les autorités sanitaires insistent donc sur l’importance de la prévention (éliminer les eaux stagnantes propices à la reproduction du moustique) et des mesures de protection contre les piqûres de moustiques :

    - porter des vêtements longs et couvrants, protéger pieds et chevilles, - imprégner les vêtements d’insecticides pour une protection à long terme, - appliquer ou vaporiser des produits répulsifs adaptés sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris (l’application doit être renouvelée fréquemment et au moins 30 minutes après les produits solaires), - dormir la nuit sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides.

    Attention toutefois pour les femmes enceintes et les parents de jeunes enfants, les produits répulsifs sont déconseillés aux moins de deux mois.

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