Sexualité
Vibromasseurs : deviendront-ils des objets thérapeutiques ?
Utiliser des vibromasseurs régulièrement aurait de nombreuses vertus sur la santé des femmes. Désormais, des chercheurs recommandent qu’ils soient prescrits médicalement.
En 2017, trois femmes sur quatre, soit 74%, admettaient s’être déjà masturbées au cours de leur vie, contre 60 % en 2006, 42 % en 1992 et à peine 19 % en 1970, selon une enquête de l'Ifop sur la masturbation féminine. La pratique se généralise, car au-delà du plaisir sexuel, elle aurait aussi de nombreux bienfaits sur la santé féminine. "La masturbation permet de mieux connaître son corps et son fonctionnement, en particulier chez les femmes", explique le Dr Claire Lewandowski.
Utiliser un vibromasseur serait bon pour la santé
Des chercheurs viennent de publier une étude dans la revue scientifique The Journal of Urology sur l’impact sanitaire de cette pratique. Ils en concluent que l’utilisation d’un vibromasseur devrait même être prescrite par les médecins. Pour mener leurs travaux, ils sont partis du principe que la pratique régulière de la masturbation avec un vibromasseur pouvait avoir des effets positifs sur la santé, à la fois physique et mentale. Ils ont ensuite consulté tous les travaux scientifiques publiés sur ce sujet, soit 558 articles disponibles dans la littérature, qu'ils ont réduits à 21.
D’après leurs conclusions, se masturber avec un vibromasseur améliorerait la santé sexuelle des femmes en général, renforcerait leurs muscles pelviens, c’est-à-dire le groupe de muscles qui se situe à la base du bassin, réduirait les symptômes de l’incontinence et la douleur vulvaire chez les femmes qui ont des maux chroniques dans la vulve et autour du vagin.
Moins de temps pour atteindre l’orgasme avec un sextoy
Autre observation des auteurs : utiliser un vibromasseur réduirait le temps nécessaire pour atteindre l’orgasme et pourrait aussi permettre aux femmes d’en avoir plusieurs. Ainsi, les chercheurs estiment que la masturbation avec un vibromasseur devrait être encouragée par le corps médical en ne les voyant pas simplement comme des jouets sexuels mais aussi comme des dispositifs thérapeutiques.