Expérimentation de prise en charge des bébés à domicile

Naissances prématurées : vers une amélioration de la prise en charge en France ?

En l'espace de vingt ans, le nombre de naissances prématurées en France a augmenté de 4,5% à 6%. Pour réduire le stress éprouvé par les familles, la France réfléchit au lancement d'une expérimentation. Le dispositif vise à accompagner les parents à domicile, en faisant appel à des équipes médicales spécifiquement formées pour répondre à leurs besoins, ainsi qu'à ceux du nourrisson.

  • Par Chloé Savellon
  • Ondrooo/istock
  • 09 Mai 2022
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    En France, le nombre de naissances prématurées est en constante augmentation depuis plusieurs années. Chaque année dans notre pays, environ 60.000 bébés viennent au monde avant la 37e semaine de grossesse (soit au bout de huit mois et demi de grossesse). 

    Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation des naissances prématurées : grossesse tardive, hygiène de vie, stress au travail, etc. Une expérience souvent éprouvante pour les parents, désarmés et en proie à une grande solitude, surtout lorsque ceux-ci rentrent à la maison sans leur enfant. 

    Pour améliorer le quotidien des familles concernées, le ministère de la Santé envisage de lancer une expérimentation de prise en charge des nouveaux-nés prématurés à domicile. L'initiative s'inspire d'un dispositif suédois qui "aurait fait ses preuves", argue l'entité gouvernementale. 

    Réduire le temps d'hospitalisation et accompagner les parents

    Assuré directement par les unités de néonatologie, ce service permettrait de réduire le temps d’hospitalisation du bébé, ainsi que de fournir un accompagnement aux parents pour les soins et l’alimentation de leur nourrisson.

    Une excellente nouvelle selon Charlotte Bouvard, présidente de l'association SOS Préma. "Des études ont montré que cela permet d'améliorer le développement du nourrisson et la relation parents-enfants. Dans de nombreux cas, le 'peau à peau' ou l'allaitement, facilités par la présence du bébé à la maison, représentent des soins à part entière", explique-t-elle à l'AFP.

    Cette expérimentation devrait s'étendre sur une période de trois ans et fera l'objet d'un appel à projets afin de sélectionner une dizaine d’équipes médicales qualifiées. "Elle alimentera la réflexion en vue d’une éventuelle pérennisation du dispositif", précise le ministère. 

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