Contraception
"Choqués" : son implant contraceptif se déplace et se retrouve logé dans son cœur
Un implant contraceptif a migré jusqu’au cœur d’une patiente de 22 ans.
Brûlures d’estomac, saignements abondants, vomissements, palpitations cardiaques… Quand Cloe Westerway a souffert de ces symptômes après la pause d’un implant contraceptif dans le bras, elle était loin d’imaginer la vraie raison.
L’implant contraceptif a migré dans ses artères pulmonaires
La jeune australienne de 22 ans pensait que ces maux étaient liés au simple fait de s’être fait poser cet implant dans le bras. Mais quand les médecins ont essayé de le lui retirer… Il n’y était plus. Les professionnels de santé ont donc fait plusieurs tests pour voir où était l’implant.
Finalement, ils ont découvert que l’objet de quatre centimètres s’était déplacé dans le corps de la patiente et était désormais dans les artères pulmonaires de son cœur.
“Les médecins étaient absolument choqués, explique Cloe Westerway au média The Sun. Ils ne savaient pas quoi faire ou dire, ni comment ils allaient réparer cela. Ils m’ont dit que cela n’était jamais arrivé auparavant. J’étais totalement à court de mots et absolument terrifiée. (...) Avec le recul, je me rends compte que je ne l’ai jamais vraiment senti dans mon bras. Donc évidemment, il n’a pas été implanté correctement.”
La migration de l’implant, un risque connu
L’implant contraceptif en cause est nommé Nexplannon. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le risque de migration de cet implant, notamment dans l’artère pulmonaire, est connu.
“La cause exacte de ces migrations n'est pour l'instant pas identifiée, précise l’instance de santé. Une des causes pourrait être une insertion trop profonde au moment de la pose, conduisant au positionnement de l’implant directement dans un vaisseau sanguin. Une autre hypothèse serait que la migration survient à distance de la pose, à la suite d’un choc ou à la répétition de certains mouvements. Une particularité anatomique n’est pas non plus exclue.”
En juin 2019, l'Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA), une instance du ministre de la Santé au Royaume-Uni, a enregistré 126 rapports de migration d'implants.
"Parmi ces rapports, 18 mentionnent une migration vers les poumons, peut-on lire dans un communiqué. Dans le monde, un total de 107 cas de migration vers l'artère pulmonaire et le poumon ont été identifiés par le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché depuis le lancement de Nexplanon."
La patiente doit désormais se faire opérer à cœur ouvert pour enlever l’objet, avec une semaine d’hospitalisation et six à huit semaines d'arrêt de travail.