Cardiologie

Insuffisance cardiaque : des nouveaux traitements pour réduire les hospitalisations

Le nombre de réhospitalisations pour décompensation d’une insuffisance cardiaque pourrait diminuer grâce à la mise en place précoce de nouvelles stratégies thérapeutiques à base de iSGLT2, d’ARNI et de carboxymaltose ferrique.

  • Pixavril/iStock
  • 30 Jan 2025
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    L’insuffisance cardiaque (IC) est une cause majeure d’hospitalisation et de mortalité. Les décompensations d’insuffisance cardiaque sont un véritable fléau pour les patients atteints. Et pour diminuer le risque d’hospitalisations itératives, le Dr Ivna G.C.V. Lima et ses collègues ont prouvé qu’un changement de stratégie thérapeutique était fondamentale pour résoudre cette problématique.

    Ils ont démontré que l’administration précoce, dès le début de l’aggravation de l’IC, de nouveaux traitements comme les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (iSGLT2), les inhibiteurs du récepteur de l'angiotensine-néprilysine (ARNI) et le carboxymaltose ferrique, réduit significativement le risque de réhospitalisation.

    Une méta-analyse sur 9 essais cliniques randomisés

    Cette étude a évalué l'efficacité de l'introduction des nouveaux traitements pendant l'hospitalisation ou la phase difficile des patients atteints d’IC décompensée afin de réduire les risques de réhospitalisation et de déterminer la séquence de traitement optimale.

    Une revue systématique et une méta-analyse en réseau ont donc été réalisées conformément aux lignes directrices de la Cochrane Collaboration. L’analyse s’est portée sur 9 essais cliniques randomisés de janvier 2013 à décembre 2022, soit 18 540 patients, provenant de PUBMED et EMBASE et comparant les nouvelles thérapies de l'insuffisance cardiaque à un groupe contrôle.

    Le critère principal était la réhospitalisation pour insuffisance cardiaque.

    Une modification des stratégies thérapeutiques indispensable

    L’étude a montré des réductions significatives des réhospitalisations avec les nouveaux traitements, en particulier des inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (iSGLT2), inhibiteurs du récepteur de l'angiotensine-neprilysine (ARNI) et le carboxymaltose ferrique.

    En effet, la sotagliflozine (iSGLT2) a entraîné une réduction plus prononcée des hospitalisations pour insuffisance cardiaque (OR : 0,50 ; 95% CI : 0,39-0,63 ; P < 0,0001), suivie par l'ARNI (OR : 0,54 ; 95% CI : 0,35-0,83 ; P = 0,005), le carboxymaltose ferrique (OR : 0. 55 ; IC à 95 % : 0,44-0,70 ; P < 0,0001), empagliflozine (iSGLT2) (OR : 0,56 ; IC à 95 % : 0,39-0,78 ; P = 0,0007), vericiguat 10 mg (stimulateur oral de la guanylate cyclase soluble) (OR : 0,83 ; IC à 95 % : 0,74-0,92 ; P = 0,0008) et finérénone 15 mg (antagoniste non stéroïdien du récepteur des minéralocorticoïdes) (OR : 0,59 ; IC à 95 % : 0,38-0,91 ; P = 0,016).

    Ces traitements, lorsqu'ils ont été initiés pendant l'hospitalisation, ont influencé de manière significative les résultats de la réhospitalisation.

    Selon les chercheurs, la prise en charge de l’insuffisance cardiaque décompensée mérite un changement de stratégie thérapeutique basée sur de nouvelles molécules, afin d’améliorer leur pronostic.

     

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