Journée du sommeil

Dormir à deux nuit à la qualité du sommeil

Ronflements, insomnie, allées et venues... Dormir à deux n'est pas de tout repos. Pour 25 % des Français, cette pratique entraîne un sommeil de moins bonne qualité.

  • Par Anne-Laure Lebrun
  • vadimphoto1/epictura
  • 14 Mar 2017
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    Les Français dorment peu. Le constat est à nouveau dressé par l’enquête de l’Institut National du Sommeil et de la vigilance (INSV), traditionnellement réalisée pour la Journée du Sommeil qui se tient le 17 mars. En moyenne, les adultes dorment 7h07 par nuit en semaine et 8h04 le week-end. Mais malgré ces grasses matinées, ils n’arrivent pas à récupérer leur dette de sommeil. Même ceux qui dorment plus de 8h par nuit accumulent une dette de 40 minutes.

    Un sommeil qui pourrait être perturbé par le compagnonnage nocturne, suggère l’enquête 2017 Dormir seul ou pas : quel impact sur le sommeil ?  menée auprès de 1 001 Français de plus de 18 ans par Opinion way.

    Les experts de l’INSV ont souhaité mieux cerner les habitudes de « co-sleeping », les motivations mais aussi les conséquences sur le sommeil. « Le fait de dormir en couple est une coutume de nos sociétés, soulignent-ils. Or pour préserver la bonne qualité du sommeil de chacun, il convient de prendre en compte les différents facteurs susceptibles de perturber le sommeil de l'autre - et réciproquement - et de trouver un compromis entre plaisir de dormir ensemble, sécurité affective et qualité du sommeil ».

    Cette pratique est en effet très courante puisqu’elle concerne plus de 50 % des personnes interrogées. A l’inverse, 4 Français sur 10 dorment seuls. La raison, ils n’ont pas de conjoint ou travaillent en horaires décalés. Pour les dormeurs solitaires plus âgés, il s’agit surtout de chercher du confort, ou de fuir son partenaire ronfleur.

    Les ronflements, quel cauchemar

    Du côté des couples qui dorment ensemble dans un même lit, ils le font essentiellement par choix. Dormir à deux est avant tout un plaisir qui rassure, et qui peut aussi tenir chaud. Mais au delà de ces points positifs, les co-dormeurs évoquent les réveils nocturnes, les coups de chaleur, les difficultés à s’endormir.

    De fait, un tiers de Français sont des ronfleurs réguliers, et 40 % d’entre eux partagent leur lit. Un trouble qui gêne à la fois le ronfleur ou son co-dormeur car tout deux se plaignent de somnolence et de fatigue. A cela s’ajoute les allées et venues dans la chambre pour aller aux toilettes ou boire. Résultat : le co-sleeping impacte la qualité de sommeil d’environ un quart des adultes. Sans compter, les bagarres pour la couette, les jambes de l'autre qui traînent au milieu du lit et ses bras qui prennent un peu trop leurs aises.  


    Bébé, chat et chien s'invitent aussi dans le lit

    Mais le conjoint n’est pas la seule source de perturbation. L’enquête Opinion way révèle que 25 % de ceux qui ont un enfant dorment avec lui, dans le même lit ou dans un lit à part dans la chambre. Toutefois, cela ne semble pas être une habitude. Partager son lit est occasionnel dans 2 cas sur 3 et concerne surtout les enfants de moins de 10 ans réveillés par des cauchemars. Reste que cette pratique perturbe le sommeil dans près d’un cas sur deux.

    Et si ce n’est ni le conjoint, ni l’enfant qui gêne, l’élément perturbateur est bien souvent l’animal de compagnie. Un tiers des propriétaires de chat ou de chiens autorisent l’animal à dormir dans la chambre. Si cette présence facilite le sommeil de 13 % des sondés, plus d’un quart se plaigne de réveils nocturnes.

    Autant de façons de dormir qui peuvent avoir un effet négatif sur le sommeil. Dès lors, les spécialistes n’hésitent pas à évoquer l’idée de « chacun sa chambre », aussi bien pour les adultes que les enfants. L’INSV propose également des questionnaires pour savoir si deux individus sont chrono-compatibles, ou des échelles de somnolence. Des guides et des agendas du sommeil sont disponibles pour évaluer la qualité du sommeil et ses risques de troubles du sommeil.

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    JDF